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Toxicomanie: l’humanisme et l’efficacité des services lavallois ont sauvé Simon

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20 novembre 2014
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Ghislain Plourde
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Par Ghislain Plourde, Journaliste

Sans l’efficacité et la rapidité de sa prise en charge et la démarche humaine et professionnelle des services appropriés, Simon, âgé de 25 ans, ne croit pas qu’il aurait pu vaincre sa dépendance à la cocaïne.

«Sans le support que j’ai obtenu dans cette quatrième tentative pour m’en sortir, je ne serais pas ici pour vous en parler», a indiqué le jeune homme à L’Écho de Laval dans un témoignage livré dans le cadre de la livraison du premier bulletin des centres de réadaptation en dépendance du Québec.

Simon a raconté son parcours. «Mon père s’est suicidé, j’étais en bas âge. Ma mère a veillé sur moi, elle s’est très bien acquitté de cette tâche. On n’a jamais manqué de rien, mais au plus profond de moi, j’ai toujours ressenti un vide intérieur, une insatisfaction permanente. J’avais une vision excessivement négative de la vie», dit-il.

De la consommation sociale d’alcool et de pot dès l’âge de 15 ans, le jeune homme bascule dans la drogue dure (cocaïne) à 21 ans.

«Je travaillais dans les bars et pour une compagnie événementielle. J’ai découvert la coke, une substance qui venait geler mon mal-être. Ce n’était pas une consommation récréative, mais une automédication.»

Souffrant de dépression, une première importante à l’âge de 17 ans, Simon n’hésite pas à prendre à faire appel au service de psychiatrie.

«À chaque fois, ce fut des expériences traumatisantes, mais nécessaires, précise-t-il. En sortant on me donnait une feuille avec une liste de numéros en disant de tenter ma chance et que je trouverais le bon organisme pour m’aider. J’avais l’impression de servir de balle de ping-pong alors que j’étais en pleine détresse. Ça n’avait aucun sens.»

Il atteint le fond du baril, quitte son emploi et a de sombres pensées. Sa mère l’amène à consulter l’urgence en psychiatrie de la Cité-de-la-Santé. Dès lors, une prise en charge est entamée.

«Dès le lendemain, ils se sont occupé de moi. J’ai eu droit à du soutien pour le centre de désintoxication, pour la thérapie et pour la réinsertion sociale, l’étape où j’en suis. Le plus important, c’est qu’ils ne me considèrent pas comme un cas, un dossier, mais plutôt comme un humain, une personne qui a besoin d’aide», affirme celui qui a amorcé ce processus il y a un peu plus de deux mois maintenant.

Aujourd’hui, Simon sait qu’il lui reste du chemin à faire. Néanmoins, il entrevoit la lumière au bout du tunnel.

Statistiques

En 2013-2014, un peu plus de 1 700 personnes ont eu recours aux services du Centre de réadaptation en dépendance (CRD) de Laval et de ses partenaires pour tenter de venir à bout de leurs toxicomanies tandis que 132 personnes ont fait appel à l’expertise des ressources du milieu lavallois pour de la réadaptation concernant le jeu pathologique.

«Depuis cinq ans, nous offrons un service de désintoxication. En plus nous proposons de la réadaptation externe, de la réinsertion sociale et assurons un service de liaison avec la Cité-de-la-Santé et le Pavillon Albert-Prévost (affilié à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal)», fait savoir Natalie Bremshey, chef de service en réadaptation au CRD de Laval.

Le travail de concert avec les établissements hospitaliers se fait ressentir. Le nombre de demandes traitées par l’équipe de liaison a fait un bond de 31 % au cours de la dernière année.

«Notre collaboration avec tous les intervenants du milieu est la clé du succès. Le problème de consommation ne vient jamais seul. Il peut être accompagné d’un problème de santé physique ou mentale. Pour le consommateur qui veut s’en sortir, c’est un travail de longue haleine et nous l’accompagnons dans toutes les phases de son cheminement», déclare la chef de service en réadaptation.

Le CRD de Laval ne soutient pas seulement les toxicomanes. Il apporte un support à l’entourage du consommateur.

Des programmes sont, également, disponibles pour les enfants dont les parents sont dépendants ou des adolescents qui veulent combattre leur démon.

Pour obtenir de l’aide rendez-vous au www.dependancelaval.ca

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