Adoption du projet de loi 3
Pas de retour à l’uniforme pour les policiers de Laval
Les policiers de Laval n’ont pas l’intention de remettre leurs uniformes ou d’enlever les autocollants de leurs voitures malgré l’adoption, hier, du projet de loi 3 réformant les régimes de retraite.
« On est encore plus insatisfait qu’avant, ce n’est pas terminé », dit André Potvin, président de la Fraternité des policiers de Laval.
Depuis le dépôt du projet de loi 3, au mois de juin dernier, les policiers ont manifesté leur opposition en troquant leurs uniformes pour des pantalons colorés et en recouvrant leurs voitures d’autocollants.
L’adoption du projet de loi aurait pu marquer la fin de leur combat mais M. Potvin explique que le débat s’est simplement déplacé du gouvernement à la municipalité.
En effet, la loi prévoit la possibilité de négocier avec l’employeur, en l’espèce, la Ville. Les négociations vont donc commencer en début d’année prochaine et les syndicats n'ont pas l'intention de se laisser faire.
« Il se peut qu’on accentue nos moyens de pression au fil des discussions », annonce-t-il.
M. Potvin dit que la déception était grande hier à l’annonce de l’adoption du controversé projet de loi. Il ajoute que les conséquences exactes de cette réforme ne sont pas encore connues car certains chiffres ne seront dévoilés qu’au début de l’année 2015.
« On saura alors concrètement comment elle nous fera mal », dit-il.
Contestation en cour
Pour M. Potvin, cette loi est surtout injuste.
C’est pourquoi la Fraternité des policiers va la contester en cour. Il explique que chaque unité syndicale va contester la loi car elle revient sur des ententes signées par le passé.
Il rappelle qu’en 1984, c’est la Fraternité des policiers de Laval qui s’était rendue en Cour suprême pour faire reconnaître le droit de négocier les régimes de retraite comme toute autre condition de travail.
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