Entre 4 M $ et 7 M $ pour un dépôt à neige
Il pourrait en coûter jusqu’à 6,7 M $ à la Ville de Laval pour l’acquisition du dépôt à neige du boulevard Cléroux, situé aux abords de l’autoroute 13.
Les autorités municipales seront fixées d’ici 60 à 90 jours alors que le Tribunal administratif du Québec (TAQ) rendra sa décision dans l’avis d’expropriation visant l’ancien propriétaire des lieux, Anthony Mergl.
La Ville de Laval, propriétaire des lots (1717256 et 1717257) depuis près de trois ans, a émis un avis d’expropriation en mars 2012 visant ces terrains non aménagés et non exploités.
Le prix établi par le Service d’évaluation est de 4,1 M $. Cependant, les élus à l’époque ont adopté un règlement d’emprunt de 6,7 M $. La différence s’explique par les frais connexes rattachés à l’expropriation (honoraires juridiques, frais d’expropriation, frais d’évaluation, indemnité, valeur commerciale de l’opération du site, les équipements et les taxes).
Les audiences sur le dossier devant le TAQ se sont déroulées entre le 30 mars et les derniers jours. Le juge tranchera sur le montant à octroyer à l’exproprié.
Ce «délai» de trois ans dans les procédures impliquant l’organisme règlementaire provincial est «dans la normalité des choses». Le délai moyen pour le traitement d’une expropriation est de 35 mois.
Selon la plus récente évaluation foncière, la valeur au rôle 2013-2014-2015 est de 2 737 400 $. Au précédent exercice, il était fixé à 2 354 800 $ tandis qu’au rôle triennal 2007-2008-2009 (déterminé le 1er juillet 2005) la valeur était bien moindre soit 599 800 $.
En février 2012, la Ville avait justifié à L’Écho de Laval cette hausse importante entre les rôles 2007-2008-2009 et 2010-2011-2012 de la façon suivante :
«Au cours de cette période, le marché des terrains à vocation industrielle s’est considérablement accru dans ce secteur de la ville en raison de la rareté des terrains à développer. Cette tendance à la hausse de la valeur des terrains se manifeste encore à la fin de l’année 2011», avait expliqué la porte-parole à l’époque.
Dans les deux années qui ont précédé sa prise de possession, la Ville avait payé en location un montant de 164 500 $ annuellement pour l’entreposage de la neige.
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