Des travailleurs de la santé inquiets manifestent au CRDITED de Laval
Des travailleurs de la santé, inquiets des orientations du gouvernement du Québec, ont manifesté jeudi midi devant le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissant du développement (CRDITED – Normand Laramée) de Laval afin de rappeler l’importance des services offerts à la population.
Un rassemblement symbolique tenu au deuxième jour d’existence de la nouvelle structure dirigeante du réseau de la santé (Centre intégré de santé et de services sociaux – CISSS). Les participants au rassemblement voulaient rappeler que les efforts budgétaires demandés ne doivent pas avoir préséance sur la prestation des services aux bénéficiaires.
«On a coupé les heures de travail, on remplace partiellement les employés. C’est certain que la clientèle écope», dénonce la conseillère syndicale Lucie Thériault qui précise qu’une cinquantaine de travailleurs spécialisés ont vu leur horaire être réduit de 3,75 heures semaine et que des coupes administratives se sont, aussi, produites.
Les compressions exigées par le gouvernement provincial ont des impacts directs sur les bénéficiaires des services du CRDITED Normand-Laramée, rappelle la conseillère syndicale.
«C’est dans le suivi en intensité minimale de nos patients où l’on a amputé le plus de ressources. Alors on garde notre clientèle plus longtemps en deuxième ligne et, ainsi, la liste d’attente s’allonge et le patient se retrouve pris dans l’engrenage. Les familles de Laval ont droit à des services en déficience intellectuelle et en spectre de l’autisme dans un délai acceptable et ce n’est pas le cas actuellement», souligne-t-elle.
Le CRDITED de Laval n'atteint pas les cibles fixées par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Une cinquantaine d'adultes sont en attente de services, dont une dizaine depuis plus d'un an.
Cette réduction de services préoccupe au plus haut point les employés qui doivent, également, conjuguer avec l'annonce de la fermeture de deux unités à la Résidence Louise-Vachon qui héberge des personnes déficientes intellectuelles.
Les travailleurs et travailleuses de l’endroit ignorent leur avenir, alors qu'il est annoncé qu'un ajout de service pour les troubles graves de comportement verra le jour, mais seulement au début de la prochaine année, selon la partie syndicale.
«Dans le contexte d'austérité que l'on connaît, l'inquiétude est grande pour nos membres. Les besoins de la clientèle lavalloise sont immenses, les gens sont disponibles pour travailler, mais on ne sait toujours pas si quelque chose leur sera offert dans la nouvelle structure», s'est indignée la conseillère Thériault.
Les membres du Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ) doivent, également, composer avec un imbroglio concernant la convention collective.
La question se retrouve maintenant devant la Commission des relations du travail (CRT).
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