Tensions syndicales chez les chauffeurs: la STL bien au fait de la situation
La direction de la Société de transport de Laval (STL) respire mieux depuis quelques jours. Les querelles intestines syndicales impliquant des chauffeurs d’autobus semblent s’être apaisées, selon ses propres constatations.
«Depuis la mise en place de la tutelle, vendredi dernier, nous remarquons un retour au calme relatif. Bien que le conflit soit présent, il n’est pas apparent. La présence du conseiller syndical va, je l’espère, permettre d’apaiser la situation», précise le directeur général de la STL, Guy Picard.
Le grand patron de la STL admet avoir discuté des tensions vives avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) au cours des dernières semaines. Cependant, il souligne qu’il n’a jamais été question de la mesure décrétée vendredi dernier.
«Nous avons parlé du climat, mais il n’a pas été question de tutelle dans nos échanges.»
L’employeur compte reprendre, dans les prochaines semaines, un exercice déjà tenu auparavant soit la présentation d’atelier de formation portant sur le code de vie et sur la politique contre le harcèlement actuellement en vigueur.
«Nous attendrons le signal du conseiller syndical qui déterminera si ces présentations seront faites dans quelques semaines ou quelques mois.»
La STL suit de près les réseaux sociaux et met en garde ses employés sur le type de discussion mené. «Nous interdisons à notre personnel d’utiliser le nom et le logo de la société sur les réseaux sociaux. Nous ne tolérons pas les propos injurieux ni le harcèlement. C’est dans la normalité des choses.»
Le DG du transporteur lavallois soutient que les tensions ravivées entre les chauffeurs n’ont pas d’incidence marquée sur le service à la clientèle. «On m’a rapporté un cas ou deux de chauffeurs qui auraient été retardés parce qu’ils ne voulaient pas signer de requête syndicale. Ça semble plus anecdotique qu’autre chose, c’est excessivement marginal. Cela n’a pas d’impact sur nos temps de trajet.»
Guy Picard rappelle que le conflit oppose deux factions à l’intérieur du syndicat. «La grande majorité de nos chauffeurs ne sont pas concernés par ces agitations. On espère, évidemment, que la problématique se résoudra rapidement», conclut-il invitant tous ceux et celles qui ont été victimes ou témoins d’un geste répréhensible à le signaler au Service des ressources humaines.