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La biodiversité du Canada riche, mais en difficulté : le COSEPAC évalue une autre série d'espèces en péril

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10 mai 2015
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COMMUNIQUÉ

Un élément central du travail requis pour la protection de la flore et de la faune diversifiée du Canada comporte l'évaluation de la situation des espèces menacées d'extinction. La Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral mandate le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada(COSEPAC) pour effectuer cette tâche.

Ce groupe de spécialistes des espèces sauvages fournit régulièrement au ministre de l'Environnement des évaluations de situation fondées sur les meilleures connaissances scientifiques et des collectivités ainsi que connaissances traditionnelles autochtones. Au cours de sa réunion à l'Hôtel-Musée Premières Nations à Wendake, Québec, qui s'est déroulée du 26 avril au 1er mai, le COSEPAC a examiné la situation de 20 espèces allant des lichens aux baleines.  

Espèces diverses, défis divers

Même si les espèces tout juste évaluées par le COSEPAC ne représentent qu'un petit sous-ensemble des quelque 70 000 espèces et plus décrites au Canada, elles varient considérablement. Par exemple, la longévité des espèces évaluées au cours de la réunion va de celle de l'hespérie ottoé, un papillon rare des prairies dont le cycle vital pour passer du stade de l'oeuf à celui de l'adulte ne prend qu'une seule année, à celui de l'esturgeon à museau court, un membre d'un groupe ancien de poissons, qui prend plus de 60 ans.

L'hespérie, laquelle n'a pas été observée dans son aire de répartition du sud-ouest du Manitoba depuis les années 1980, a été évaluée « en voie de disparition ». Bien que le nombre d'esturgeons demeure stable, il n'y a qu'une seule localité de frai canadienne connue dans la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, et l'espèce a été évaluée comme étant « préoccupante ».

Le vaste territoire du Canada et la gamme de conditions écologiques produisent une remarquable diversité, même au sein d'une espèce. Au Canada, la raie tachetée est concentrée dans trois zones distinctes et largement dispersées dans le nord-ouest de l'océan Atlantique.

Dans deux de ces zones, cette raie a connu un déclin allant jusqu'à 99 % depuis le début des années 1980 par suite d'une surpêche historique, et plus récemment d'une mortalité inexpliquée; le poisson a été évalué comme étant « en voie de disparition » dans les deux zones. Par contre la population de ce poisson dans les eaux au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse est demeurée stable; cette population a été évaluée comme étant « non en péril ».

Généralement, les cinq espèces de saumon vivant dans les bassins versants du Pacifique et de l'ouest de l'Arctique du Canada quittent les rivières ou lacs où ils sont nés et migrent vers l'océan avant de revenir frayer plus tard au cours de leur vie dans les mêmes endroits. Ce comportement de retour a conduit à l'évolution de combinaisons irremplaçables de caractéristiques comportementales et physiques qui reflètent des adaptations aux conditions uniques de leurs habitats.

Le COSEPAC a examiné ce phénomène pour le saumon chinook et le saumon sockeye (saumon rouge) du sud et du centre de la Colombie-Britannique afin de déterminer la meilleure façon d'évaluer une telle diversité lors de futures rencontres. Une compréhension de leur diversité est essentielle pour l'évaluation des espèces et leur rétablissement.

De nombreuses personnes croient que le loup est une seule espèce avec une répartition mondiale. Pourtant de plus en plus d'éléments démontrent qu'une espèce plus petite de loup, le loup de l'Est, était autrefois présente dans la majeure partie de l'est de l'Amérique du Nord. Après plus d'une décennie d'étude génétique exhaustive, les scientifiques ont maintenant une meilleure compréhension de la population restante de ce loup, qui maintenant ne persiste principalement que dans quelques aires protégées en Ontario et au Québec.

Le COSEPAC a évalué le loup de l'Est comme étant une espèce « menacée » en raison des menaces posées par l'hybridation avec le coyote de l'Est et de la mortalité due à la chasse et au piégeage hors des aires protégées.

Meilleures données, meilleures évaluations

Pour un grand nombre d'espèces, les évaluations de situation du COSEPAC favorisent le déploiement de plus grands efforts pour rechercher davantage d'individus. Cela est particulièrement important étant donné que les espèces sont réévaluées tous les dix ans. Par exemple une plante, la saxifrage à épis, avait été évaluée auparavant comme étant une espèce « menacée ». Sa présence n'est connue que dans des zones historiquement non glaciaires en Alaska et dans l'ouest du Yukon. Des relevés effectués dans cet habitat éloigné au cours des quelques dernières années ont toutefois permis d'augmenter le nombre d'occurrences connues, soit de 6 à 12. À l'aide de cette nouvelle information, la saxifrage à épis a été réévaluée et est passée à une catégorie de moindre risque, soit espèce « préoccupante ».

L'hermine de Haida Gwaii a été évaluée en 2001, incitant ainsi à de plus grands efforts d'échantillonnage pour ce mustélidé distinct qui ne se trouve qu'à Haida Gwaii. Ces efforts ont permis de confirmer la rareté de l'espèce et de démontrer que l'introduction de cerfs a eu un impact nuisible sur son habitat, ce qui serait probablement la cause de son déclin. Le COSEPAC a conservé le statut d'espèce « menacée » pour cette espèce.

La baleine noire du Pacifique Nord a été évaluée comme étant « en voie de disparition » en 2004, le dernier enregistrement dans les eaux de la Colombie-Britannique ayant été confirmé en 1951. Des efforts d'échantillonnage au cours de la dernière décennie dans l'océan Pacifique Nord canadien ont récemment mené à l'observation de deux nouveaux individus. Ce sont de bonnes nouvelles, mais la population demeure extrêmement petite. Son statut « en voie de disparition » a donc été conservé.

Tendances similaires, menaces similaires

Les espèces d'abeille ont dernièrement occupé une place prépondérante dans l'actualité en raison de l'effondrement des populations et des conséquences pour la pollinisation d'importantes cultures et de plantes sauvages. La réunion du COSEPAC a permis d'examiner la situation d'une autre des quelque 800 espèces d'abeille du Canada, dont sept d'entre elles ont été évaluées au cours des cinq dernières années. Le bourdon terricole est répandu partout auCanada et il a déjà été relativement commun. Ses effectifs ainsi que sa répartition dans le sud du Canada ont fait l'objet d'un déclin, et l'espèce a donc été évaluée comme étant espèce « préoccupante ».

Le COSEPAC a également examiné le Martinet sombre, qui comme d'autres oiseaux se nourrissant d'insectes volants, a été observé en plus faible nombre au Canada au cours des 40 dernières années. Les effectifs du Martinet sombre ont connu un déclin de plus de 50 p. 100 depuis le début des années 1970, menant à une évaluation de l'espèce comme étant « en voie de disparition ». Deux serpents, le crotale de l'Ouest et le crotale des prairies, font face à une série de menaces communes, dont les réseaux routiers et la circulation routière. Les deux espèces ont été évaluées comme étant « menacées » et « préoccupantes », respectivement.

Avantage important, responsabilité importante

Chaque jour, la population canadienne bénéficie économiquement et socialement de la diversité et de l'abondance des espèces et des écosystèmes. La liste croissante des espèces en péril au Canada est un signe inquiétant qu'un grand nombre de ces avantages sont menacés.

 

SOURCE Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

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