Inondations rue de Prince-Rupert : rencontre tendue entre le maire et les résidents
Le maire de la Ville a rencontré une quinzaine de résidents ce matin rue de Prince-Rupert.
Les résidents ont fait part de leur mécontentement au maire.
Les résidents ont montré au maire un article de presse qui avait été écrit sur le sujet en 1996.
La conseillère municipale d'Auteuil, Mme Gauthier, était au côté du maire.
Ce matin, le maire de Laval, Marc Demers, s'est rendu Rue de Prince-Rupert dans Auteuil pour rencontrer une quinzaine de résidents dont les maisons sont régulièrement inondées à cause d'anomalies dans les conduites sanitaires de la Ville.
Et le ton est vite monté.
«La merde coule dans la rue», a dit Michel Graus dont la maison a été inondée trois fois depuis 2002.
Il dit avoir eu jusqu'à 18 pouces de reflux des égouts sanitaires dans son sous-sol.
Pour certains résidents ces inondations ont lieu depuis 1996. Et, à chaque fois, les primes d'assurance montent en flèche alors que la valeur des maisons diminue.
Lors de la troisième inondation, M. Graus a dû prendre en charge 12 000$ des 46 000$ qu'ont coûté les réparations et il craint de devoir tout payer si ça recommençait.
«Ma maison, c'est mon fonds de pension», a-t-il dit au maire.
Deux résidents poursuivent d'ailleurs la Ville pour plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Promesse
Pour les citoyens, il est urgent que la Ville refasse les canalisations.
La conseillère municipale d'Auteuil qui était présente, Jocelyne Frédéric-Gauthier, pense que le dossier a besoin de davantage de volonté politique.
Monsieur le maire a dit aux citoyens qu'il allait régler dans un premier temps ce qui était le plus urgent pour éviter des dommages considérables comme des effondrements. Ensuite, il a promis qu'un nettoyage des canalisations allait être fait rapidement puis qu'il y aurait une inspection afin de mettre en place un plan d'action.
Robert Tamilia dont la maison a été inondée quatre fois a répondu que toutes les études avaient déjà été faites sous la précédente administration et que ce serait une perte de temps d'en faire une de plus.
Le maire a alors répondu que l'inspection devait être faite à nouveau, car la situation pourrait avoir évolué.
M. Tamilia a dit qu'il avait déjà entendu ces propos de la part de l'ancienne administration.
Ce à quoi le maire a répondu «Ces mots dans ma bouche n'ont pas la même valeur que dans celle de l'ancien maire, nous sommes à l'hôtel de ville depuis un an et nous avons déjà réglé le problème des zones inondables, faites nous confiance.»
À la fin de la rencontre, M. Graus s'est dit satisfait.
«Le maire ne s'était encore jamais déplacé jusqu'ici, c'est une première étape.»
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