La Ville annule un contrat de neige avec Groupe Nepveu
La Ville de Laval a résilié une entente concernant le tassement de la neige avec Groupe Nepveu, une entreprise de Saint-Eustache, en raison de manquements multiples à l’appel d’offres, a appris L’Écho de Laval.
Le cas a transité par le Bureau d’intégrité et d’éthique de Laval (BIEL), a confirmé le chef du Service de police de Laval, Pierre Brochet au quotidien Web. Aucune autre explication n’a été donnée puisque «le dossier est toujours ouvert».
Un rapport conjoint du BIEL et du Service des achats et de la gestion contractuelle a recommandé au comité exécutif de résilier le contrat à l’adjudicataire «parce qu’il n’a pas rempli les exigences tel que prévu au contrat de tassement de la neige».
Le document, dont L’Écho a pu prendre note, indique que la société des Basses-Laurentides aurait commis au moins trois manquements à l’entente entre le 12 février et le 15 mars dernier.
Parmi les fautes constatées par la Ville, celle-ci reproche à la compagnie d’avoir effectué du tassement de la neige sur le territoire de Terrebonne contrevenant, ainsi, à une clause visant l’exclusivité de l’utilisation de l’équipement sur le territoire de Laval.
Les autorités de l’île Jésus ont aussi établi que Groupe Nepveu avait un contrat de déblaiement de neige avec sa voisine terrebonnienne avec le même équipement engagé pour les opérations lavalloises.
Réactions
Groupe Nepveu n’entend pas contester la décision et, surtout, n’entend plus soumissionner pour d’autres contrats avec la Ville de Laval.
«Certaines clauses dans le devis existent depuis longtemps et la Ville a décidé de les appliquer depuis l’an dernier seulement. Je ne contesterai pas la résiliation. D’ailleurs si elle ne l’avait pas fait, nous l’aurions fait de notre côté. On était des petits nouveaux sur le territoire, mais on n’est pas intéressé à aller travailler dans les conditions que la Ville veut nous imposer», indique Benoit Nepveu, patron de l’entreprise du même nom.
Ce dernier craint que les Lavallois fassent les frais des méthodes de gestion actuelle de l’administration en place.
«De la façon dont veut opérer la Ville, probablement que le compte de taxes va augmenter plus qu’ailleurs», estimant que les exigences des devis sont «plus pointilleuses» à Laval que dans les autres municipalités en périphérie.
Le dirigeant donne comme exemple le recours systématique à un appareil spécialisé pour chaque tempête alors que dans le passé l’utilisation de cette machine n’était pratiquement pas chose commune. Cela a eu une influence sur le prix soumissionné qui n’était «donc pas conséquent.»