L’AFPAD sonne l’alarme et demande aux législateurs de protéger davantage les victimes

Par Salle des nouvelles
L’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) dénonce le projet de loi C-75 modifiant le Code criminel. Un projet de loi qui ne peut que fragiliser la protection des victimes face aux agresseurs qui agissent sans contrainte.
Pour l’AFPAD, cela aura pour conséquence de favoriser la mise en liberté rapide des inculpés tout en ignorant la sécurité et la protection des victimes. L'Association demande aux législateurs de renforcir les lois afin de les protéger davantage.
L'AFPAD souhaite que le projet de loi C-75 prévoit un renversement du fardeau de la preuve dans tous les cas d’arrestation avec violence, une meilleure application du 810 du Code criminel, des conditions de libérations plus coercitives de l’agresseur et l’octroi de plus de pouvoir, d’outils judiciaires aux services policiers. Le droit consenti dans la Charte aux présumés agresseurs est, semble-t-il, prédominant à la protection et la sauvegarde d’une vie et des droits consentis dans la Charte canadienne des victimes.
L'AFPAD voit dans ce projet loi la preuve que l’appel au secours des victimes qui craignaient leurs agresseurs a été vain. « Près d’une dizaine de femmes sont assassinées par leur conjoint chaque année au Québec et une trentaine de tentatives de meurtres envers les femmes victimes de violence conjugale sont également répertoriées. Que ce soit Daphnée Boudreault-Huard, Gabrielle Dufresne-Élie, Francine Bissonnette, Clémence Beaulieu-Patry, Cheryl Bau-Tremblay, Brigitte Serre, Nathalie Blais, Josiane Arguin... Toutes ces femmes sont de trop nombreuses victimes d’un drame qui aurait pu être évité et n’ont pas eu, elles, de deuxième chance. Assez, c’est assez. », affirme Nancy Roy, directrice générale de l’AFPAD.
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