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Demande de mesures de sécurité

Centre Josée-Faucher: les citoyens de l'Anse bleue pointent un "manque d'information" de la Ville

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28 avril 2020
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Par Inès Lombardo, Journaliste

La nature de la mission du centre d'accueil temporaire aux personnes itinérantes, installé au sein du centre Josée-Faucher a prêté à confusion ces dernières semaines. L'incompréhension s'est rapidement installée entre la municipalité et des habitants de l'Anse bleue. Ces derniers l'attribuent à un manque de transparence de la Ville.

Si les citoyens habitant les alentours proches de la rue de l'Anse bleue ont créé une pétition, c'était avant tout pour protester contre ce qu'ils croyaient être un centre d'injection. La transformation du centre dans la cour de l'école impliquait à l'origine l'accueil temporaire de personnes en situation d'itinérance. Mais l'inquiétude des habitants de l'Anse bleue a commencé à poindre lorsque des membres d'organismes communautaires leur ont vivement recommandé de ne plus se promener dans le parc Bernard-Landry aux abords du site. 

Un projet flou pour les citoyens

C'est en discutant avec le personnel qui s’affairait à ériger les chapiteaux sur les lieux que ces habitants auraient compris l'enjeu : "Cette transformation, sans consultation, suscite l'inquiétude dans une cour d'école / parc boisé en pleine zone résidentielle. D’abord, il était question d’un refuge pour la nuit, ensuite on apprenait que les repas seraient servis toute la journée, puis on nous dit qu’il y aura même un centre d’injection assisté...", témoigne l'un d'eux. Ils auraient eux-mêmes appris les faits à plusieurs élus, ainsi qu'à la police. Certains individus  accueillis dans ce centre « pourrait avoir un comportement dangereux », leur aurait-on dit. 

Cette mise en garde du personnel et la présence du camion de l'Oasis, l'unité mobile d'intervention dont l'une des missions est de distribuer du matériel d’inhalation et d’injection à moindre risque, n'a pas aidé à rassurer les citoyens. Des bacs pleins de seringues usagées près du centre les a menés à bon nombre d'interrogations. « Les autorités jouent sur les mot, estime un citoyen concerné. Personne ne veut prendre la responsabilité que, hormis l'accueil de personnes sans-domicile, il y a une assistance apportée à ceux qui veulent s'injecter des substances »

Si les citoyens concernés s'insurgent, c'est davantage dû au fait que la transformation de la cour d'école de Mont-de-La-Salle ne leur a pas été «honnêtement présentée». Ils visent un certain dédain des autorités à leur égard.

Un avis de la Ville «très général»

Les Lavallois auraient été vaguement informés par la municipalité des changements qui se sont opérés dans leur quartier. La Ville assure avoir transmis un avis, « une lettre envoyée la veille, très générale, sur l'accueil de personnes itinérantes, après que nous ayons déjà mentionné publiquement le souci », reprend le citoyen.  « Mais rien sur le fait que les sans-abris avaient accès à des injections », déplore-t-il.

« Je peux comprendre que les Lavallois aient pu penser qu'il s'agissait d'un centre d'injection mais ce n'est pas le cas, assure Judith Goudreau, du CISSS de Laval. Il s'agit d'une mauvaise interprétation, surement due à la présence des chapiteaux et des bacs. Le CISSS n'a pas le contrôle là-dessus. Notre mission est d'accueillir et de faire de la prévention, en temps de pandémie, aux personnes qui viennent au centre. »

« Favoriser une cohabitation sécuritaire » à travers des mesures

Les activités du centre ont débuté mardi 14 avril. Une cinquantaine de personnes peuvent y loger et se nourrir, le temps de la pandémie. Les citoyens s'interrogent fortement: si les personnes accueillies au centre ont l'obligation d'y dormir, ils peuvent aller dans le parc et les rues. Jusque-là, les citoyens ont ressenti de l'insécurité. La police serait intervenue quelques fois.

« Nous sommes conscients de l'importance d'aider les plus démunis de notre société en temps de crise, et nous saluons cela.  Mais nous souhaitons le faire dans un contexte d'échange et de sécurité. Les résidents ont demandé des mesures de protections qu'ils attendent toujours », rappelle un citoyen.

Un agent de sécurité est présent sur les lieux mais il doit rester dans un périmètre de 150 mètres autour du centre d'accueil. Les citoyens réclament plus de sécurité dans le parc et aux abords du centre d'accueil, une clôture plus élevée et un échange clair sur la situation. Pour le moment, la Ville leur aurait dit qu'il s'agit de demandes relevant du provincial. Les citoyens ont donc redirigé leur demande au pallier gouvernemental, dans l'attente d'une réponse.

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