Demandes au fédéral de prolongement et d'augmentation des effectifs
CHSLD: le gouvernement Legault reste inflexible sur la présence des soldats
Par Inès Lombardo, Journaliste
Ce jeudi 11 juin, François Legault a rappelé, malgré la baisse constante des cas au Québec, que la situation reste difficile dans les résidences pour personnes âgées. C'est pourquoi le gouvernement attend du fédéral un soutien maintenu des soldats jusqu'au 15 septembre.
Aujourd'hui, 144 nouveaux cas et 24 nouveaux décès ont été recensés au Québec. Une baisse notable, comparée aux semaines précédentes.
Alors que la transmission communautaire ne semble pas être affectée par le déconfinement, 218 CHSLD, RPA et RI comptent toujours 1126 résidents infectés. D'où la volonté d'ajouter 10 000 préposés dans les CHSLD, dont la formation commence lundi prochain pour se terminer le 15 septembre. Mais la préoccupation majeure du gouvernement Legault est bien le maintien de la présence des soldats dans ces milieux.
Demande de 1000 soldats au total pendant l'été
Le 21 mai dernier, les CHSLD et résidences pour personnes âgées comptaient 1320 soldats. Ce 11 juin, il en reste 400 dans les CHSLD et 350 affectés à la supervision, à l'extérieur des CHSLD.
Les trois demandes formulées au gouvernement fédéral sont de garder les soldats jusqu'au 15 septembre et d'appeler plus de superviseurs dans les CHSLD. « Je ne comprends pas le ratio actuel », a confié François Legault, sous-entendant un désaccord avec le fédéral.
La dernière est d'avoir plus de soldats, « au moins 1000 », a-t-il précisé.
Par rapport aux tensions avec le premier ministre Trudeau sur cette question, il a souligné: « Je sens que le gouvernement fédéral est prêt à payer. Mais il veut garder un certain contrôle. Il n'est pas question de céder ce contrôle sur le dépistage et les équipements de protection. »
L'autre inquiétude par rapport au fédéral concernait les municipalités : « Le gouvernement a l'air de passer par-dessus les provinces pour donner le montant uniquement pour le transport en commun, alors que cela dépend de la taille des villes et que ce n'est pas le seul secteur affecté par la COVID-19. On voudrait avoir de la flexibilité », a-t-il conclu.
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