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Alcool et Laval : Un bon bilan aux vices cachés

Laval se démarque par sa consommation d'alcool modérée

durée 15h05
13 août 2021
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Par Catherine Deveault

Les Lavallois boivent de façon responsable et font souvent mieux  que la moyenne des Québécois au niveau de leur consommation d’alcool. On observe toutefois que les conducteurs anglophones de la région sont plus nombreux que la moyenne à prendre le volant après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite permise même s’ils sont  considérablement plus nombreux à juger probable de rencontrer un barrage policier. 

Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation  d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool. 

« Les Lavallois dans leur ensemble font généralement bonne figure au Québec  en termes de consommation modérée et responsable même si l’on observe des différences entre les diverses communautés linguistiques. Aussi, ils peuvent remercier les allophones qui contribuent amplement à ce bilan positif.Certes, au total, on est dans la bonne moyenne mais des améliorations sont encore possibles et souhaitables. » 

- Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool 

Les habitudes de consommation

Laval se démarque cette fois encore par sa modération et sa consommation responsable. 80 % des résidents de Laval disent avoir consommé de l’alcool au moins une  fois au cours des 12 derniers mois, ce qui est sous la moyenne québécoise  (84 %). 

La répartition de ces consommateurs est toutefois inégale puisque 83 % des francophones ont consommé au cours de la dernière année alors que c’est le cas de 76 % des anglophones et de 77 % des allophones.

54 % de tous les Lavallois consomment une boisson alcoolisée une fois par  semaine ou plus, encore une fois sous la moyenne québécoise qui se situe à  60 %. Ventilé selon la langue, 60 % des francophones consomment une  boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus contre 48 % des  anglophones et 44 % des allophones. 

Collectivement, les buveurs lavallois consomment en moyenne 2,1 verres soit  sous la moyenne pour le Québec (2,2). Les buveurs anglophones et les allophones de Laval consomment toutefois respectivement 1,8 et 1,7 verre par semaine. Ce sont les  buveurs francophones qui font monter la moyenne hebdomadaire avec 2,3 verres. 

Quant aux impacts de leur consommation, les buveurs lavallois estiment que celle-ci nuit à leur vie sociale (4 %), à leur vie familiale (6 %) et à leur santé  physique (11 %). C’est bien moins que la moyenne québécoise qui se situe  respectivement à 7, 9 et 17 %. 

Ce sont les buveurs anglophones qui font augmenter la moyenne de leurs concitoyens alors qu’ils estiment que leur consommation a davantage d’impact sur leur vie sociale (9 %), leur vie familiale (10 %) et leur santé physique (15 %). Les buveurs allophones sont peu nombreux à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (4 %) et familiale (5 %). De même pour les buveurs francophones qui estiment que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (4 %) et familiale (6 %). 

La consommation excessive

Collectivement, les buveurs lavallois se situent sous la  moyenne québécoise en termes de consommation excessive. Isolés, les consommateurs lavallois francophones font bonne figure à ce niveau. 33 % affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus souvent (c. 36 % au Québec). 53 % d’entre eux n’ont, pas une seule fois, consommé de manière excessive (c. 47 % au Québec). 

Les consommateurs anglophones se rapprochent davantage de la moyenne  québécoise. 36 % affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus  souvent, soit exactement la moyenne au Québec. 52 % d’entre eux n’ont, pas une seule fois, consommé de manière excessive (c. 47 % au Québec). 

Les consommateurs allophones, pour leur part, font clairement mieux que la  moyenne québécoise. 20 % affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus souvent (c. 36 % au Québec). 65 % d’entre eux n’ont, pas une seule fois, consommé de manière excessive (c. 47 % au Québec). 

La conduite automobile et l’alcool

Les Lavallois sont plus responsables que la  moyenne québécoise en matière de conduite après avoir consommé de l’alcool. 38 % des conducteurs francophones affirment avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool (c. 40 % au Québec) alors que 31 % des  conducteurs anglophones et 28 % des conducteurs allophones sont dans le même cas. 

8 % des conducteurs francophones ont conduit un véhicule après avoir  consommé de l’alcool au-delà de la limite permise, ce qui correspond à la  moyenne québécoise. Les conducteurs anglophones sont quant à eux 11 %, soit bien au-dessus de la moyenne, alors que ce n’est le cas que pour 3 % des conducteurs allophones. 

Conduite automobile et surveillance routière

Ce sont les Lavallois francophones qui, le moins, estiment qu’il soit probable de se faire intercepter dans un barrage policier en matière d’alcool. 43 % des Lavallois francophones ont cette perception contre 57 % des anglophones et 50 % des allophones pour une moyenne régionale à 47 % (c.  48 % au Québec) ; 

Parmi les conducteurs de la région, 16 %, soit 15 % des francophones et 26 % des anglophones ont vu un barrage policier au cours de la dernière année (c. 19 % au Québec) alors que c’est le cas pour 14 % des allophones. Parmi les conducteurs de la région, 13 % des francophones et 25 % des  anglophones en ont traversé un alors que c’est le cas de 12 % des allophones ce qui place la moyenne régionale à 14 % (c. 15 % au Québec). 

L’alcool et le cannabis

Les Lavallois sont conformes à la moyenne québécoise à ce niveau. 20 % des francophones consomment du cannabis contre 16 % des anglophones  et 11 % des allophones (c. 21 % au Québec). 26 % des francophones qui consomment à la fois du cannabis et de l’alcool mélangent toujours ou souvent les deux substances (c. 28 % au Québec). 

Éduc’alcool dans la région

Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu par les Lavallois. Son slogan, La modération a bien meilleur goût, est connu par 4 Lavallois sur 5, dont 92 % des francophones. La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région est tout aussi forte (91 %).  

Alors que 800 personnes (426 francophones, 143 anglophones et 231 allophones) ont été sondées dans la région, pour un total de 7600 répondants au Québec, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats. 

• Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier  certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool. 

• Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017,  l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019, la collecte de données s’est faite principalement sur le web. Ce changement méthodologique affecte les  résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32 % c. 9 %), ce qui peut avoir un effet sur les résultats. 

• La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du  mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars  2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement  des répondants. 

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