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Le taux de mortalité des maladies du cœur et AVC a reculé au Canada

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17 octobre 2024
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Par La Presse Canadienne

Les maladies du cœur et AVC restent l'une des causes de décès les plus fréquentes au Canada, mais au fil des ans, le sort des patients qui en sont atteints s'est grandement amélioré. Depuis 70 ans, le taux de mortalité a reculé de 75 % grâce aux avancées médicales.

Les résultats d'un sondage dévoilés jeudi par Cœur + AVC révèlent que six Canadiens sur dix ont été touchés par une maladie du cœur ou un AVC, soit parce qu'eux-mêmes ou un proche en ont souffert.

Le sondage mené par Environics Research Group, auquel ont participé 2005 Canadiens, indique également que la population croit que l’identification et le traitement précoces des facteurs de risque comme l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol ont le plus grand impact sur l'amélioration de la santé cardiaque.

Dr Nicolas Noiseux, chirurgien cardiaque au CHUM, confirme que les recherches sur les facteurs de risque au cours des dernières décennies ont eu une incidence sur les maladies cardiovasculaires. «On identifie mieux les facteurs de risque et on les traite plus précocement qu'avant, dit-il. Ça, c'est quelque chose de majeur. Comme on dit: mieux vaut prévenir que guérir.»

Le taux élevé de cholestérol est l’un des principaux facteurs de risque maîtrisables des maladies du cœur et de l’AVC et il touche plus du quart des Canadiens. «Grâce à la recherche, aujourd'hui, on est capable de mieux comprendre qu'il y a plusieurs sortes de cholestérol», indique-t-il.

«Ce qui s'est beaucoup amélioré aussi dans les dernières années, c'est la découverte de nouveaux médicaments grâce à la recherche. On est capable de cibler certains cholestérols, on est meilleur pour traiter l'hypertension artérielle», dit Dr Noiseux.

Il explique qu'il existe des facteurs de risque sur lesquels on peut agir et d'autres non. «Le tabagisme, c'est probablement le pire facteur de risque modifiable pour les maladies cardiovasculaires», affirme-t-il.

Cela n'est pas étranger au recul des décès cardiovasculaires puisque le taux de tabagisme a fortement diminué depuis les années 1960, passant de 50 % à environ 12 % de nos jours, selon Cœur + AVC.

«Ce qui n'a pas changé, malheureusement, c'est qu'au Canada il y a 9 personnes sur 10 qui ont au moins un facteur de risque», fait savoir Dr Noiseux, qui est également chercheur clinicien senior financé par Cœur + AVC.

Parmi les facteurs de risque sur lesquels les gens n'ont pas de contrôle, il y a le sexe masculin et certaines ethnicités qui sont plus à risque ainsi que les antécédents familiaux.

Par contre, le fait d'adopter de saines habitudes de vie, notamment de pratiquer 150 minutes d'activité physique par semaine, peut aider à contrôler le cholestérol et la tension artérielle.

Innovation dans les traitements

Selon le sondage, les répondants considèrent également comme une priorité le perfectionnement des traitements des maladies du cœur et de l’AVC tels que les interventions chirurgicales et la médication.

Dans ce domaine, des percées ont été faites, soutient Dr Noiseux. «On a de meilleurs traitements qu'avant. On est plus agressif pour traiter les infarctus, on traite plus rapidement les gens avec des AVC, il y a des techniques moins invasives qu'on est capable de faire aussi», énumère le chirurgien cardiaque.

«Hier, j'ai remplacé trois valves aortiques dans des patients. On ne les a même pas endormis, raconte-t-il. On traite aujourd'hui des patients de plus de 90 ans et ils ont congé le lendemain. Ce sont des choses qui étaient inconcevables il y a une vingtaine d'années. Il y a eu beaucoup d'amélioration et on continue d'améliorer ces choses.»

Il a par ailleurs souligné que les chercheurs incluent davantage les femmes dans leur étude, ce qui fait en sorte de mieux comprendre les différences entre les deux sexes et d'ajuster les moyens de diagnostic en conséquence.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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