La coupe Dodge pourrait être annulée

Par Cédérick Caron
Le Championnat provincial de hockey mineur auquel participeront plus de 5000 hockeyeurs entre le 12 et le 22 avril à Laval pourrait être compromis alors que les cols bleus de la municipalité menacent de déclencher une grève pour la première journée du tournoi.
L'Écho a appris en exclusivité que si Hockey Laval n'obtenait pas l'assurance qu'aucune grève ne serait déclenchée pendant la coupe Dodge avant le 10 avril à 10 h, le comité organisateur du championnat allait annuler ce qui est considéré comme la coupe Stanley du hockey mineur québécois.
Il s'agirait d'une première en 35 ans d'histoire.
D'ici là, les préparatifs se poursuivront comme prévu malgré le spectre qui plane au-dessus des arénas lavallois.
Nous nous retrouvons coincés entre l'arbre et l'écorce. Il faut que la Ville et les cols bleus arrivent à une entente. Ils prennent carrément les jeunes en otage», indique le président de Hockey Laval et de la Coupe Dodge 2012, Michel Demers.
Les retombées économiques directes de ce championnat sont estimées à plus de 8 M$.
«Nous avons 1300 chambres d'hôtel de réservées. Les régions ont nolisé des autobus. En annulant tout à 48 h d'avis, il va certainement y avoir des pénalités financières. Qui payera la note? Certainement pas Hockey Laval», soutient M. Demers.
Le syndicat refuse de prendre tout le blâme
Interpellé sur la question, le président des cols bleus de Laval, Martin Gagnon, ne veut pas qu'on lui attribut tous le blâme.
«En déposant notre avis de grève vendredi, nous avons indiqué que nous étions prêts à discuter, le jour, le soir et les fins de semaines pour que les choses avancent un peu d'ici le tournoi. La Ville nous a répondu qu'elle pouvait simplement nous rencontrer le 10 et le 12 avril. On se demande qui veut vraiment empêcher que la Coupe Dodge ait lieu chez nous».
M. Gagnon soutient que le 12 avril n'a pas été choisi de façon stratégique pour que la pression s'accentue en raison de la présentation du Championnat provincial de hockey.
«Nous n'aurions pas pu débrayer l'hiver, car il aurait fallu déneiger les rues. En commençant, une grève cette date, il y a moins de risque de tempête de neige», poursuit M. Gagnon.
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