Desriveaux accroche ses crampons sans rancune

Par Louis-André Larivière\Agence QMI
La migration de membres-clés des Alouettes vers Toronto bat son plein, mais le receveur lavallois Danny Desriveaux, lui, a choisi d'accrocher ses crampons.
Embauché par les Argonauts l'été dernier après avoir été libéré par Montréal, où il a évolué de 2007 à 2011, Desriveaux a officiellement annoncé sa retraite du football professionnel, mardi.
Bien que sa retraite était un secret de polichinelle auprès de ses proches, le Lavallois de 30 ans souhaitait vivre une dernière aventure avant de mettre un terme à sa carrière.
«Ce n'est pas une décision que j'ai prise aujourd'hui. J'ai failli prendre ma retraite l'année dernière avant d'aboutir à Toronto, a-t-il confié lors d'un entretien avec TVA Sports. J'ai eu une opportunité de vivre l'année incroyable qu'on a eue.»
Choix de sixième ronde des Alouettes de Montréal en 2006, Desriveaux assure qu'il n'est pas amer à l'égard des Argonauts ou des Alouettes, pour qui il a personnifié un véritable ambassadeur francophone pendant ses dernières campagnes dans le nid.
«Dans mes plus grands rêves, j'aurais connu des saisons de 1000 verges, 100 réceptions et 15 touchés et ç'aurait été le scénario idéal, mais ça n'a pas été ça. Mais je suis très confortable avec ça», a-t-il insisté, ajoutant qu'il était en paix avec les deux organisations qu'il a représentées.
Vague de moineaux à Toronto
Desriveaux quitte au moment où une vague d'Alouettes s'installe dans la Ville Reine.
L’ex-coordonnateur à l'attaque des Alouettes Marcus Brady s'est amené chez les Argonauts, lundi, alors que l'entraîneur-chef de cette formation championne de la Coupe Grey est Scott Milanovich, ancien adjoint de Marc Trestman, avec qui il a remporté les grands honneurs en 2009 et 2010 dans l'organisation des Alouettes.
Qui plus est, son ami Étienne Boulay a suivi ses traces en décrochant un contrat tardif après avoir été libéré à son tour par les Alouettes, l'été dernier.
Mais Desriveaux, qui a capté une seule passe en 2012, ne se ravise pas pour autant.
«Le potentiel d'avoir une dernière année ou deux à jouer et essayer d’en profiter ne valait pas la peine de laisser passer une réelle opportunité qui pourrait me préparer pour les 10 prochaines années, a-t-il expliqué.
«Il y a tellement d'instabilité dans le sport professionnel, que tu arrives au point où tu ne peux plus y rester.»
Il veut rester dans le football
À présent, Desriveaux regarde de l'avant. Cela ne veut pas dire qu'il coupe les ponts avec le sport qu'il affectionne depuis l'enfance.
«C'était la seule façon pour moi d'ouvrir une porte pour mon après-carrière. Je ne me vois pas loin du football, par contre, a-t-il prévenu.
«Si on me proposait un poste d'entraîneur ou un emploi pour développer les joueurs, je le considèrerais», a-t-il conclu, ajoutant qu'il a aussi la «piqûre» du monde des affaires.
La dernière conquête de la Coupe Grey qu'a savourée Desriveaux avec Toronto était la troisième de sa carrière.
Le produit de l'Université Richmond termine sa carrière dans la Ligue canadienne de football avec 63 réceptions, pour des gains de 672 verges et deux touchés.
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