Lemieux expéditif
Par Vincent Morin\Agence QMI
Fidèle à son habitude, David Lemieux a été expéditif vendredi au Centre Bell, en demi-finale du combat entre Jean Pascal et Aleksy Kuziemski. Le Lavallois a vaincu le Russe Albert Ayrapetyan par T.-K.-O. au deuxième round.
Dès l’entame, Lemieux (28-2, 27 K.-O.) a expédié Ayrapetyan (20-4, 9 K.-O.) au plancher à deux reprises grâce à son crochet de gauche.
Au second assaut, le poulain de Marc Ramsay a fermé les livres avec une violente combinaison ponctuée d’un direct de la main droite, qui a envoyé son rival sur son postérieur et forcé l’arbitre Michael Griffin à arrêter le duel inégal, à 1:26.
Pourtant, vendredi au Centre Bell, il devait affronter un adversaire durable en la personne du Russe Albert Ayrapetyan (20-4, 9 K.-O.), un vétéran ayant déjà duré 11 rounds contre l’actuel champion du monde The Ring et WBC des poids moyens (160 lb), l’Argentin Sergio Martinez.
«Ma performance a été assez courte, mais ce n’est pas parce que j’ai passé un boxeur K.-O. qu’il est mauvais», s’est exclamé Lemieux, en conférence d’après-combat. (28-2, 27 K.-O.).
Des rounds recherchés
«Il n’a été arrêté une seule reprise dans sa carrière…et par Sergio Martinez. On l’avait beaucoup étudié et j’étais bien préparé, a-t-il continué. J’ai fait beaucoup de rounds au gymnase. Quand ça sera le temps pour moi de faire des rounds dans le ring, je serai prêt. Et je ne suis pas payé à l’heure.»
Du côté de l’entraîneur Marc Ramsay, la fierté est au rendez-vous, même si trouver un pugiliste avec le menton assez solide pour faire progresser son ouaille est une véritable corvée.
«C’était une excellente performance. On a réussi à toucher avec les coups qu’on voulait, a-t-il analysé. Techniquement, il s’est bien comporté. Il a travaillé sur différents trucs avec Sébastien Demers, qui avait la même physionomie qu’Ayrapetyan. On va continuer de tenter de lui dénicher des rivaux solides. Le prochain adversaire de David n’a jamais été passé K.-O.»
«Ayrapetyan est un vétéran prouvé qui devait faire des rounds, mais tout a changé dès que David l’a touché, a continué le promoteur Yvon Michel. Pour moi, c’est la meilleure performance de David Lemieux que j’ai vu. Il a coupé le ring, n’a pas frappé pour rien, ses coups étaient courts, il était bas et il comme un prédateur dans l’arène. Ça démontre une nette progression. Au début de sa carrière, il n’étudiait pas ses adversaires et il voulait seulement les exploser. Maintenant, il est bien organisé.»
Pour sa prochaine sortie, Lemieux fera face au cogneur colombien Jose Miguel Torres (26-5, 23 K.-O.), le 8 février au Centre Bell, dans la finale d’un gala télédiffusé sur les ondes d’ESPN2.
« Son prochain combat sera sur ESPN, contre un gars classé mondialement. C’est une étape supplémentaire, a évalué Yvon Michel. Si ça va bien, il va boxer en avril, en juin et en septembre. Au printemps 2014, on veut qu’il soit classé #1. Même si on avait une offre de Sergio Martinez présentement, on refuserait. Quand il arrivera en championnat du monde, David sera prêt et il gagnera. »
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