Jonathan Bernier veut passer de valet à roi

Par Pierre Durocher/Agence QMI
Jonathan Bernier a beau jouer pour les détenteurs de la coupe Stanley, il aurait souhaité être échangé par les Kings de Los Angeles la semaine dernière.
«J’en ai discuté avec mon agent. Je lui ai dit ce que je désirais et il a contacté la direction. Je croyais que j’aurais pu être impliqué dans une transaction avant la date limite», confiait le gardien de 24 ans avant le match de dimanche entre les Kings et les Ducks à Anaheim, match qui a fait salle comble au Honda Center.
«J’avais toutefois un pressentiment qu’il n’allait rien se passer, de poursuivre Bernier. Si j’étais dans les souliers du directeur général Dean Lombardi, je voudrais moi aussi compter sur deux solides gardiens en vue des séries.»
Aucun match dans les séries
Bernier, qui écoule la dernière année de son contrat avec les Kings, a répété qu’il aimerait jouer plus souvent.
«Je me console à l’idée que j’ai la chance de faire partie d’une équipe qui peut encore une fois se rendre très loin dans les séries, souligne-t-il. Je ferai de mon mieux pour les aider lorsqu’on fera appel à mes services.»
Bernier, un premier choix au repêchage des Kings en 2006, n’a cependant jamais eu la chance de disputer un match dans les séries depuis ses débuts dans la LNH.
Des statistiques reluisantes
Il vit une situation frustrante à la longue et on peut comprendre son désir de vouloir quitter Los Angeles, un endroit pourtant rêvé pour jouer au hockey.
Bernier connaît une excellente saison avec une fiche de 9-2-1 (il n’a perdu aucun match qu’il a commencé), une moyenne de buts alloués de 1,86 et un pourcentage d’arrêts de ,922.
«On m’emploie plus souvent cette année et je joue donc avec plus de confiance», explique tout simplement le gentil athlète, qui nous rappelle Pierre Turgeon tant physiquement que par sa personnalité.
Le fait d’avoir joué en Allemagne durant le lock-out l’a aidé à attaquer la saison du bon pied, ajoute-t-il.
Le roi et le valet
Bien qu’il ait réalisé un jeu blanc de 3 à 0 le 4 avril contre le Wild du Minnesota, Bernier a dû laisser sa place à Jonathan Quick pour le match suivant contre les Oilers.
C’est ainsi que les choses fonctionnent chez les Kings, sous la férule de Darryl Sutter. Quick est le roi et Bernier le valet.
Quick est celui qui a conduit les Kings vers la première conquête de la coupe Stanley de leur histoire.
Il a été récompensé en se voyant accorder une prolongation de contrat de 10 ans pour la somme de 58 millions $ en juin dernier.
Mûr pour être numéro 1
«Les dirigeants de l’équipe ont fait leur choix, de dire Bernier. Ils ont accordé ce gros contrat à Quick et il est donc tout à fait normal qu’ils utilisent ses services plus souvent.
«Ça fait trois ans que je joue le rôle de gardien auxiliaire à Los Angeles. Je pense avoir démontré, par mes performances, que je mérite d’avoir la chance d’agir comme numéro 1 ailleurs. On verra ce qui se produira cet été.»
Bernier a été forcé de rater la récente visite des Kings à la Maison-Blanche. Des médias ont alors avancé qu’il venait d’être échangé...
«J’étais retourné à Laval pour assister aux funérailles de ma grand-mère, de préciser Bernier. Il y a des journalistes qui ont fait tout un plat avec ça pour rien.»
Bernier ne joue pourtant pas à Montréal ni à Toronto!
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