«Lucian Bute peut dire ce qu'il veut» - Jean Pascal

Par Agence QMI
À un peu plus de trois semaines de son combat contre Lucian Bute, Jean Pascal n’a pas voulu y aller de déclarations incendiaires à propos de son prochain adversaire.
Rencontré par la chaîne TVA Sports à son camp d’entraînement à Las Vegas mercredi, Pascal s’est contenté de revenir sur les propos de Bute, qui a indiqué vouloir «lui fermer la gueule», le 25 mai au Centre Bell.
«S’il veut prendre confiance en disant ça, ça ne me dérange pas, mais de ce dont je me souviens, la dernière fois qu’il a dit ça, c’est plutôt lui qui s’est fait fermer la gueule.
«Il peut dire ce qu’il veut. Moi, je me concentre sur ce que j’ai à faire. Et ironiquement, il s’est fait fermer la gueule le 26 mai 2012 [contre Carl Froch], mais le combat, c’est le 25 mai 2013», a répliqué Pascal.
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait un message pour le boxeur d’origine roumaine, la réponse n’a pas tardé.
«Aucun message», a-t-il répondu du tac au tac, les bras croisés et d’un ton plutôt sec.
Le Lavallois a toutefois souligné que la réaction aurait probablement été différente si c’est lui qui avait lancé les hostilités avec de tels propos.
«Si c’était moi, on aurait dit: "Ah, Pascal la grande gueule, il se prend pour un autre". Mais parce que c’est M. Lucian Bute, personne ne dit rien.»
Dissiper les doutes
Pascal est également revenu sur les propos de ses détracteurs, qui lui reprochent d’être «un voleur de rounds» et un boxeur qui «n’est pas capable de présenter de l’intensité pendant 12 assauts».
«Ils ont été pas mal généreux. Ils trouvent que je boxe deux minutes et demie. Moi je trouve que je boxe 45 secondes par round», a-t-il dit avec une pointe de sarcasme.
Puis il a précisé sa pensée, soutenant qu’il fallait «mettre les choses en perspective».
«Les gens répètent souvent ce qu’ils entendent et ce qu’ils lisent dans les journaux. C’est bien beau lancer 1000 coups par combat, mais s’il y a 700 "jabs", ça sert à quoi? Moi, je lance environ 500 coups par combat, mais de ça, il y a 350 coups de puissance.
«Je suis un boxeur explosif, un boxeur puissant. C’est normal que je sois fatigué vers la fin des rounds parce que je me donne à 100% à chacun de ceux-ci.»
Vers le sommet
Pascal n’est pas encore au sommet de sa forme. Mais c’est ce qui est prévu, car il s’entraîne en fonction d’être à son mieux la semaine de l’affrontement. Quelle sera la différence entre le Jean Pascal du 25 mai et celui de son dernier duel? «Je vais avoir deux bras», a-t-il simplement relevé.
Justement, craint-il que son corps le lâche pendant son camp d’entraînement ou encore une fois dans l’arène? Pas du tout.
«On dit que la trentaine est la nouvelle vingtaine et je me sens comme un petit jeune de 20 ans présentement. Je suis suivi de très près par mes thérapeutes. Je n’ai aucun bobo et les épaules tiennent la route. J’ai fait beaucoup de rééducation avant de partir, alors ça m’a beaucoup aidé. La blessure, c’est de l’histoire ancienne», a-t-il affirmé.
Pascal est présentement dans sa période d’entraînement intensif, pour encore deux ou trois semaines, après quoi il profitera d'une dizaine de journées de récupération pour permettre à son corps d’être prêt à relever le défi face à Bute.
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