Transition réussie pour Jennifer Abel

Par Alain Bergeron\Agence QMI
Émilie Heymans partie à la retraite, la Lavalloise Jennifer Abel n'est pas tombée à court de ressources pour faire les 400 coups sur les tremplins de la planète. Le début de son association avec Pamela Ware laisse présager le même niveau de promesses d'ici les Jeux de Rio en 2016.
En moins de six mois de travail ensemble, le nouveau duo répond déjà aux standards internationaux d'excellence. Elles nous l'ont démontré, jeudi aux Championnats canadiens de plongeon au Peps de l'Université Laval, en obtenant le pointage minimum requis de 300 points au tremplin de trois mètres pour se qualifier pour cette épreuve synchro des prochains Championnats du monde à Barcelone.
Destinées à s'associer
L'idée d'unir les deux ne s'est pas conclue autour d'un café au lendemain des Jeux. Abel, entraînée par Arturo Miranda, et Ware, membre du club Camo et associée à l'entraîneur Aaron Dziver, étaient destinées à travailler ensemble avant même que Heymans ne confirme son départ de la compétition en janvier dernier. En s'entraînant depuis plusieurs années dans le même environnement que les deux médaillées olympiques, les entraîneurs avaient déjà détecté chez Ware des similitudes dans le style qui allaient connecter avec celui d'Abel.
«Quand on a mis les deux ensemble la première fois, ça a été très facile», affirme Dziver, qui veille à l'aspect du synchronisme du tandem. Il y avait des ressemblances assez exactes et précises et on n'a eu qu'à faire de petits ajustements. C'est déjà positif, même si on a seulement cinq ou six mois de travail ensemble. La semaine dernière (au Mexique), il ne leur manquait que 11 points pour être égales avec les meilleures au monde (elles ont terminé deuxième derrière les Chinoises Wang Han et He Zi, championnes olympiques en 2012).»
Bonne chimie
Voilà pour la complicité technique, encore faut-il que la chimie à l'extérieur de l'eau soit favorable. Là aussi, le prérequis a vite été rencontré. «Soit que je faisais de la synchro avec elle, soit que je n'en faisais plus du tout et je me concentrais uniquement sur l'épreuve individuelle», nous servent comme même réponse les deux équipières.
«Elles sont toutes deux amusantes et intelligentes. Elles savent que pour espérer gagner une médaille à Rio en 2016, il faut qu'il y ait un respect mutuel et une complicité», indique Dziver.
Écrire une autre histoire
Médaillée de bronze à Londres et d'argent aux Mondiaux d'il y a deux ans avec Heymans, une nouvelle aventure s'élance pour Jennifer Abel.
«Moi et Émilie, on a connu une grande histoire en peu de temps. C'est avec elle que j'ai gagné ma première médaille olympique, alors elle aura toujours une place spéciale en moi. Maintenant, avec Pamela, on a le potentiel pour écrire notre propre histoire à nous», a projeté la plongeuse de 21 ans.
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