Revoici Alexandre Despatie

Par Alain Bergeron/Agence QMI
Alexandre Despatie nous a habitués à des revirements inattendus dans sa carrière. Ajoutons celui-ci à la liste: le célèbre plongeur évoque l’idée de participer aux prochains championnats du monde sans même passer par l’épreuve de sélection d’aujourd’hui au PEPS de l’Université Laval.
On a compris à sa rencontre pourquoi il aurait préféré attendre l’issue de la compétition au tremplin de trois mètres pour causer avec les médias. «Je ne veux pas trop parler pour que le focus demeure sur ceux qui plongent ici», a prudemment affirmé Despatie, certes le spectateur le plus en vue à ces championnats canadiens.
Mais la tentation est bien réelle d’aller à Barcelone cet été même si le dernier plongeon de l’athlète de 27 ans remonte aux Jeux olympiques de Londres. Après une opération au genou gauche afin de régler un problème de bursite et de tendinite chroniques, en octobre dernier, Despatie a dû subir une deuxième intervention mineure en raison d’une infection, le mois suivant. Depuis, il a repris l’entraînement en salle, sans toutefois bondir sur un tremplin.
Une exemption?
La possibilité de voir Despatie en Espagne s’avère délicate. Un maximum de deux Canadiens pourra participer à l’épreuve de trois mètres, mais encore faut-il que les candidats obtiennent le standard minimum requis de 425 points à l’épreuve d’aujourd’hui.
Or, si au moins deux athlètes répondent à ce critère, «rien ne va plus», dira le croupier, et les deux représentants canadiens seront désignés pour Barcelone. À moins que le plongeur québécois le plus reconnu de l’histoire de ce sport ne se prévale de son statut, ce qu’il a évoqué du bout des lèvres, hier.
«Il y a toujours eu une porte ouverte avec lui parce qu’il a toujours été notre meilleur athlète international, mais on va évaluer la situation seulement si elle se présente», a commenté l’entraîneur-chef national, Michel Larouche, qui rappelle que Despatie devrait alors faire la démonstration à Plongeon Canada qu’il affiche le niveau de forme requis pour les mondiaux.
«Il commence à se faire un peu tard. Faites le calcul: les championnats se déroulent dans deux mois», rappelle Larouche.
«Mais Alexandre est doué», ajoutera-t-il plus tard.
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