Daniel Murphy heureux de son expérience à Sotchi

Par Claude-André Mayrand
Bien que son protégé Travis Gerrits ait terminé au septième rang de sa compétition de ski acrobatique (sauts), Daniel Murphy rentrera à la maison avec le sentiment du devoir accompli avec l’équipe canadienne, les bagages remplis de souvenirs mémorables.
L’entraîneur lavallois est fier de son athlète, qui a livré la marchandise et suivi leur plan de match à la lettre, selon lui.
«On avait fait beaucoup de préparation psychologique et technique avec lui, car si le pattern de la compétition est semblable, tout est plus grandiose aux Jeux olympiques», a avoué Daniel Murphy en entrevue à L’Écho de Laval au lendemain de la compétition de ski acrobatique, tenue le 17 février dernier.
Le Lavallois en sait quelque chose, lui qui en était, à Sotchi, à ses quatrièmes Jeux olympiques, après avoir été observateur à Salt Lake City, en 2002, et entraîneur avec l’équipe canadienne à Turin, en 2006, et Vancouver, en 2010.
«On vit les Jeux différemment en tant qu’entraîneur, mais l’ambiance et l’énergie demeurent extraordinaires. Il y a beaucoup d’atmosphère.»
Impressionné par Kushnir
Le Lavallois avoue que l’équipe canadienne visait une médaille pour Gerrits, après que celui-ci eût terminé au deuxième rang lors des Championnats du monde de 2013.
C’est le Biélorusse Anton Kushnir qui a remporté l’or en réussissant en super finale un saut triple périlleux arrière avec cinq vrilles.
«En 25 ans dans le sport, le saut de Kushnir est le plus beau que j’ai jamais vu sur la neige, avoue Daniel Murphy. C’était techniquement parfait, de toute beauté. Il a fait ma journée.»
Travis Gerrits a été exclu de la super finale, alors que seulement quatre participants de la deuxième finale pouvaient y accéder.
«Toute la journée, il y a eu un vent de 4-5 km/h dans le dos des participants et nous nous sommes entraînés en fonction de ces conditions, mais lorsque Travis a sauté, le vent était à 0 km/h. Il a manqué de vitesse. C’est dommage, mais les conditions font partie du sport», analyse l’entraîneur.
De retour au pays
À peine trois jours après la compétition de ski acrobatique, Daniel Murphy rentrait déjà au pays, le 20 février.
«Une fois la compétition terminée, on expire et on ne pense qu’à la maison. On passe tellement de temps sur la route, on a juste hâte de rentrer», expliquait-il en entrevue le 18 février.
Le Lavallois se promettait d’assister à la compétition de ski acrobatique en demi-lune et au match Canada-Lettonie en hockey masculin avant de quitter Sotchi.
Il ignore s’il s’agit de sa dernière expérience olympique.
«Après chaque cycle de quatre ans, on vit une période de remise en question. À chaud, ce n’est pas le moment de prendre la décision et je vais prendre quelques semaines pour y penser, avoue celui qui estime que les jeux de Sotchi étaient les plus surveillés qu’il ait connus.
La sécurité était omniprésente, sans être dérangeante. Il fallait être patient pour entrer et sortir du périmètre de sécurité et tout était surveillé de près.»
Celui qui adore la Russie a été impressionné par l’organisation après avoir été inquiet pour les infrastructures.
«Il n’y avait rien ici il n’y a pas longtemps et tout a été construit de façon intelligente pour les délégations», conclut-il.
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