Jean Pascal devient son propre patron

Par Mathieu Boulay/Agence QMI
Jean Pascal rêvait depuis plusieurs années de devenir son propre patron comme le populaire Floyd Mayweather. Il a vu son vœu se réaliser mercredi, puisque sa compagnie, Jean Pascal Promotions, a signé un partenariat d’affaires pour ses deux prochains combats avec le Groupe Yvon Michel (GYM) et InterBox.
Pour le boxeur de 31 ans (29-2-1, 17 K.-O.), cette nouvelle association a toujours fait partie de ses priorités.
«Je voulais être mon propre patron, a indiqué Pascal lors d’un point de presse. Ils m’ont fait une très belle offre et je suis heureux de m’associer à ces deux hommes d’affaires qui ont fait leurs preuves dans le domaine de la boxe au Québec.»
Cependant, il ne faut pas penser que l’entreprise du boxeur tentera de prendre les parts de marché de GYM et d’InterBox dans la prochaine année.
«Rome ne s’est pas bâti en un jour, a souligné Pascal. En tant que président, je veux y aller étape par étape. Depuis le début de ma carrière, tout ce que j’ai touché s’est transformé en or. J’espère que ce sera encore le cas cette fois-ci.»
Parmi ses projets des prochains mois, il aimerait accorder un contrat à un ou des boxeurs. Autre nouvelle : son bon ami Antonin Décarie se lance dans l’aventure avec lui comme directeur des opérations.
Faire grossir la tarte
L’arrivée d’un nouveau promoteur dans la Belle Province est une bonne nouvelle selon Yvon Michel et Jean Bédard.
«Avec Jean Pascal Promotions, l’objectif n’est pas de diviser la tarte en petits morceaux, mais de la faire grossir. On va pouvoir être plus compétitifs avec ce partenariat», a imagé Michel, qui a ajouté qu’il travaille en collégialité avec Pascal depuis plusieurs années déjà.
Pour augmenter la dimension des parts de cette «tarte», Michel, Bédard et Pascal sont bien conscients qu’ils devront prendre de l’expansion à l’extérieur du Québec.
«On ne se limitera pas, a déclaré Bédard. C’est possible qu’on aille aux États-Unis. Avec plus de ressources, ce sera possible de sortir de nos frontières.»
Le patron de Sportscene est heureux de voir de la relève dans le monde de la boxe.
«J’aime beaucoup l’entrepreneuriat et de voir de la relève, a ajouté Bédard. Je vois ce partenariat d’un très bon oeil.»
Stevenson et Kovalev dans sa mire
Pascal ne le cache pas: il aimerait redevenir champion du monde des mi-lourds dans les plus brefs délais. Et il est prêt à tout pour atteindre son but.
«Je suis un guerrier, a affirmé le pugiliste. Si c’est Sergey Kovalev qui se présente devant moi, je n’ai aucun problème avec cela.
«Si le chemin passe par Adonis Stevenson, je serai devant lui. Il devra comprendre qu’il doit respecter les règlements et qu’il ne peut pas se battre toujours contre qui il veut.»
Pascal est l’aspirant obligatoire de Stevenson à la couronne WBC des mi-lourds depuis sa victoire contre Lucian Bute au mois de janvier. Selon le règlement de cette organisation, le champion doit se mesurer à celui qui est classé au premier rang au moins une fois par année.
Il souhaite remonter sur le ring cet été, sinon ce sera au mois de septembre.
Par ailleurs, Jermell Charlo (23-0, 11 K.-O) a annoncé sur son compte Twitter qu’il affrontera Charlie Ota (24-1-1, 16 K.-O.) en sous-carte du combat de championnat du monde entre Adonis Stevenson et Andrzej Fonfara, le 24 mai, au Centre Bell.
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