Bermane Stiverne sort ses griffes contre Chris Arreola

Par Mathieu Boulay\Agence QMI
Bermane Stiverne a montré un nouveau visage de sa personnalité, hier, lors de la conférence de presse en marge de son combat de championnat du monde WBC des poids lourds qui aura lieu samedi soir à Los Angeles.
Son calme habituel a fait place à une hargne peu commune dans son cas. On a surtout senti que la rage de l’attente interminable des dernières années est sortie en l’espace de quelques minutes.
«Lors du premier duel entre nous, le plan était de te botter les fesses», a affirmé Stiverne (23-1, 20 K.-O.) en regardant son adversaire Chris Arreola (36-3, 31 K.-O.).
«Cette fois, je t’enverrai au plancher pour de bon et tu ne te relèveras pas. Dans ton esprit, tu sais ce qui va t’arriver samedi dans le ring.»
Les excuses d’Arreola
Au cours des dernières semaines, Arreola a indiqué à plusieurs reprises qu’il n’était pas au sommet de sa forme pour son premier choc contre Stiverne.
Celui-ci l’avait d’ailleurs emporté par décision unanime après avoir envoyé son adversaire au tapis au troisième assaut.
Cependant, le protégé d’Eye of the Tiger management n’a pas digéré les jérémiades de son prochain opposant.
«Je vais m’arranger pour fermer ta gueule une fois pour toutes lorsqu’on sera réunis à nouveau à l’intérieur du ring, a précisé Stiverne.
«Ce ne sera pas une farce, car je vais t’arracher la tête. Tu n’as pas mes habiletés et ma force de frappe. Il n’y a rien qui pourra t’aider et j’espère que tu y penseras quand tu seras seul ce soir.»
À la fin de son intervention enflammée, l’ancien joueur de football avait perdu ses lunettes fumées en plus d’avoir ébranlé sérieusement le lutrin mis en place pour les allocutions.
Un duel personnel
Selon l’entourage du Lavallois Stiverne, le boxeur a la rage au cœur, et ce, depuis la signature de l’entente avec Arreola. Il a entretenu ce sentiment à l’intérieur de lui durant toute sa période préparatoire.
Il souhaite maintenant prouver au monde entier qu’il aurait dû être champion depuis belle lurette.
«Il n’y a personne qui va me battre après le camp d’entraînement que je viens de connaître, a souligné Stiverne.
«Moi, je ne parle pas. Je m’exprime plutôt sur le ring avec mes poings. Je laisse les médias le faire même quand ils racontent des conneries.»
À la fin de la conférence de presse, Stiverne et son équipe ont quitté la salle du Galen Center, où aura lieu le combat de samedi, sans donner d’entrevues individuelles.
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