La lutteuse Martine Dugrenier accroche son maillot
Après une carrière de près de 20 ans marquée de trois couronnes mondiales et de deux participations aux Jeux olympiques, la lutteuse lavalloise Martine Dugrenier a annoncé, mercredi, qu’elle mettait un terme à sa carrière.
L’athlète aurait voulu poursuivre son parcours, mais les blessures auront eu raison d’elle.
«J’aurais préféré le scénario de Walt Disney et être capable de compétitionner une dernière année pour participer aux Jeux panaméricains et aux Championnats du monde. J’ai espéré jusqu’à la dernière minute, mais physiquement c’est impossible de poursuivre», s’est résignée à déclarer Martine Dugrenier lors du point de presse de mercredi en fin de journée.
Son dernier combat aura été aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, où elle disputait la médaille de bronze à la Mongole Battsetseg Sotonzonbold qui a eu le dessus dans l’affrontement. La native de Laval s’était présentée aux plus grandes compétitions de la planète avec une blessure à l’épaule gauche.
«Je ne savais pas si j’allais y arriver aux Jeux de Londres et encore maintenant, je me demande comment j’ai pu faire pour lutter à un bras. Je pourrai toujours me dire que je n’ai jamais abandonné. Je n’ai pas de regrets.»
Gymnastique d’abord
La lutte n’était pas le sport d’origine de Martine Dugrenier. Celle-ci a, d’abord pratiqué la gymnastique. Après une blessure au genou, son entraîneur lui suggère de se tourner vers la lutte.
Voulant apprendre l’anglais, elle se tourne vers le Collège Vanier et découvre la lutte enseignée par Victor Zilberman.
«Mon entraîneur m’avait dit de prendre le cours, que c’était sûr que j’allais apprendre quelque chose avec Victor. De là à m’imaginer où ça allait me mener…». Une nouvelle carrière sportive s’ouvrait à l’athlète.
Celle qui est maintenant enseignante en éducation physique au Collège Vanier continuera d’être associée de près à la lutte en poursuivant son travail d’entraîneur et ses autres fonctions au sein de la Fédération de la lutte du Québec.
Elle souhaite que le sport se développe davantage auprès des jeunes dans la province.
«Je voudrais que la lutte soit encore plus pratiquée au Québec en participant à l’implantation de clubs de lutte dans toutes les régions du Québec. Je sais que les jeunes aiment ce sport, j’ai vu leur intérêt, sinon je n’aurais pas les mêmes aspirations. Ils ne deviendront pas tous des athlètes olympiques, mais c’est l’occasion pour eux d’avoir la passion pour un sport et de montrer qu’on peut tirer de belles leçons. »
Feuille de route
La Lavalloise a dominé son sport chez les moins de 67 kg. Sacrée championne du monde en 2008, 2009 et 2010, elle chérit particulièrement son premier titre décroché quelques semaines après avoir perdu le match de la médaille de bronze chez les moins de 63 kg.
Avec la collaboration de l’agence sportive Sportcom
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.