Darky, la nouvelle recrue du SPVL

Par Claude-André Mayrand
Après un an de formation et d’entraînement, Darky est prête à amorcer sa carrière de chien policier au sein de l’équipe cynophile du Service de police de la Ville de Laval.
Le maître-chien Éric Johnson et Darky s’apprêtent à mettre en pratique ce pour quoi ils travaillent depuis douze mois en étant sur le terrain dès ce jeudi le 25 juillet.
«J’ai vraiment hâte au premier dépistage, de localiser avec Darky notre premier voleur, par exemple. Ça va rester dans ma mémoire, avoue Éric Johnson. Darky va prendre de l’expérience et prendre le pouls de la patrouille, qui peut être bien différente de nos entraînements routiniers.»
Le berger allemand de deux ans et demi et son maître sont passés par toutes les phases d’entraînement pour en arriver à ce premier jour de travail.
«La première étape se fait avec le dépistage et se déroule en milieu rural, puis on passe progressivement à l’obéissance et l’appréhension pour donner une base au chien», explique le maître-chien.
La formation se poursuit ensuite graduellement, en ne brusquant ni le chien, ni son maître.
«On inclut par la suite un peu d’agression, le milieu urbain, la relation avec d’autres chiens, l’obéissance sans laisse, le pistage d’armes à feu et de drogues et la recherche en bâtiment», énumère celui qui est policier à Laval depuis huit ans.
La formation est exigeante et demande beaucoup de patience, selon le maître-chien.
«C’est difficile d’être constant dans nos exercices et de ne pas répéter les mêmes erreurs, car le chien apprend par conditionnement. Ça rajoute un peu de pression.»
Un compagnon de vie
Le chien devient davantage qu’un compagnon de travail. Il devient carrément un compagnon de vie, Éric et Darky étant ensemble 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
«Le lien entre le chien et son maître est une partie intégrante de la formation. Plus on apprend à connaître le chien et lui à nous connaître, plus on développe une bonne relation pour avancer rapidement dans la formation», précise le policier.
Darky est bien installée à la résidence d’Éric Johnson, dans une cabane bien à elle.
«Elle a un enclos extérieur, environ 12 pieds par 9 pieds et six pieds de haut, avec de la clôture en métal et un toit en tôle, avec une niche isolée pour l’hiver dans laquelle on rajoute de la paille pour les grands froids.»
Et l’association entre le chien et son maître est une entente à long terme.
«Grosso modo, à neuf ans d’âge, un chien commence à montrer des signes de fatigue, explique Éric Johnson. Les chiens font des quarts de jours, soirs et nuits, comme nous, dans des températures très variantes, et cela a un effet sur eux.»
Période de validation
Une évaluation de base est faite à l’achat du chien pour déterminer si celui-ci a les aptitudes pour devenir un bon chien de police, ce qui n’est pas le cas de tous les chiens, peu importe la race.
Après cette évaluation et lorsque le chien démontre les signes qu’il est apte à faire le travail, on l’introduit au maître et l’entraînement débute.
«À chaque année, on a ce qu’on appelle une période de validation, pendant laquelle on vérifie si le maître et le chien ont toujours les standards de base pour effectuer le travail», précise le maître-chien, qui est intéressé à joindre l’équipe cynophile depuis ses débuts dans le métier.
Il y a présentement six chiens actifs dans l’équipe de la police de Laval, incluant Darky. Deux autres chiens sont en formation et débuteront le travail actif plus tard cette année.
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