Marc Demers et son équipe en action dès le jour 1

Par Claude-André Mayrand
Marc Demers promet d’initier immédiatement un changement de culture à Laval pour lancer un message fort pour l’intégrité et contre la corruption.
Forts de leurs résultats du 3 novembre, Marc Demers et son équipe de 17 conseillers du Mouvement lavallois (ML) ont rencontré les médias lors du jour 1 de leur mandat, lundi, au local de campagne du parti.
«Retenons cette date. Le 3 novembre est le jour où les citoyens de Laval ont décidé de mettre fin au désordre, a-t-il affirmé, en faisant un clin d’œil au thème de sa campagne. Le processus sera peut-être long, mais les gens mal intentionnés doivent comprendre que l’époque de l’impunité est révolue à Laval.»
Le nouveau maire estime que son équipe est fonctionnelle dès maintenant, malgré le fait que lui et ses 17 conseillers soient tous des recrues en politique municipale.
«C’est sûr que ce ne sera pas le meilleur rythme au départ en raison de la période d’apprentissage, mais nous nous assurerons qu’il y ait de la formation pour l’ensemble des conseillers pour comprendre rapidement la structure municipale», explique-t-il, en précisant que cela l’incluait également.
Quant aux quatre sièges perdus, certains par de très faibles marges, le nouveau maire affirme que lui et son équipe étudient la possibilité de demander un recomptage.
À l’aise avec la tutelle
Marc Demers a affirmé avoir rencontré en journée lundi les tuteurs de la Ville et s’être entretenu avec le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.
«La rencontre était cordiale et positive, dans un esprit de collaboration, et le ministre nous a offert la même collaboration, a-t-il expliqué. L’ambiance n’était pas à la confrontation et nous voulons profiter des tuteurs à titre de conseillers.»
Il ne veut pas indiquer un laps de temps au terme duquel il prévoit voir la tutelle quitter l’hôtel de ville.
«Les tuteurs ont une connaissance pointue des dossiers et six mois d’avance sur nous dans leur étude, donc il faut utiliser leur expertise et les décisions seraient encore plus bénéfiques pour les citoyens en collaborant avec eux», explique Marc Demers, qui affirme que le ministre Gaudreault est d’accord avec lui sur cette question.
Le ministre explique que le mandat de la tutelle demeure le même, mais que le nouveau maire aura bientôt les coudées franches.
«Les gens de la Commission municipale du Québec ont toujours dit que leur objectif était de mettre fin rapidement, ou le plus tôt possible, à la tutelle, rappelle M. Gaudreault. Le conseil de tutelle va [bientôt] s’en aller puis le conseil municipal aura les pleins pouvoirs.»
Questionné à savoir si la question de son éligibilité avait été abordée avec M. Gaudreault, le chef du ML a répondu par la négative.
Il décline l’invitation de Gobé
Au sujet de son éligibilité, Marc Demers affirme que les électeurs ont pu voter en toute connaissance de cause, étant donné la prépondérance du sujet dans les discours de ses adversaires.
«Ça ne m’inquiète pas, le mandat des électeurs est très clair», a-t-il déclaré.
Quant à l’invitation du chef d’Action Laval, Jean-Claude Gobé, qui lui a suggéré de prendre les devants pour prouver son éligibilité, au lieu d’attendre qu’on lui demande de le faire, le nouveau maire lui répondrait ceci.
«Il y a seulement mes adversaires qui se posent des questions là-dessus. Pour moi, c’est réglé et ce l’est visiblement pour les citoyens également.»
Par ailleurs, si la composition du comité exécutif n’est pas encore tout à fait déterminée, le nouveau maire a annoncé que le président du ML et cofondateur du parti, David De Cotis, y jouerait un rôle important.
Quant à la collaboration avec les conseillers de l’opposition, M. Demers les invite à travailler dans le meilleur intérêt des citoyens de Laval en mettant de côté la partisannerie, ce qu’il promet lui-même de faire.
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