Annie-Claude Thériault, finaliste du Prix de la nouvelle Radio-Canada
Professeure de philosophie au Collège Montmorency à Laval, Annie-Claude Thériault fait partie des cinq finalistes du Prix de la nouvelle Radio-Canada dont le gagnant sera dévoilé lundi prochain.
Son récit L'abattoir est sombre, inquiétant. Il y est question de cochons, d'homme à un bras et d'enfant vendue à un cirque. Radio-Canada n'a d'ailleurs pas hésité à préciser que le texte s'adressait à un public averti.
«Je voulais laisser une impression, un malaise, parce que si une nouvelle ne perturbe pas un peu le lecteur, il va l'oublier», dit Annie-Claude.
En effet, les textes du concours sont très courts ce qui rend l'exercice d'autant plus difficile pour les auteurs.
«Dans un roman, on a le temps d'installer l'histoire alors que dans une nouvelle, il faut être vif, rapide», dit-elle.
Atmosphère
En 2012, Annie-Claude a publié son premier roman Quelque chose comme une odeur de printemps qui a reçu le Prix des lecteurs Radio-Canada ainsi que le Prix littéraire Jacques-Poirier.
Mais elle n'avait pas écrit de nouvelles depuis 10 ans. Ce texte est donc un retour au genre, mais pas seulement.
En effet, L'abattoir est inspiré du second roman qu'elle est en train d'écrire, La Villette, qui devrait être publié au printemps prochain.
«Les deux ne finissent pas de la même façon, mais on retrouve la même atmosphère, les mêmes lieux, les mêmes personnages», dit-elle.
La sélection de sa nouvelle est donc une bonne raison de continuer le livre en chantier.
«C'est une belle tape dans le dos, c'est encourageant et réconfortant», dit Annie-Claude, qui confie vouloir parfois jeter son manuscrit à la poubelle.
En attendant le dévoilement des résultats, le récit d'Annie-Claude Thériault est disponible sur le site de Radio-Canada.
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