Péservation de maisons patrimoniales du quartier Sainte-Rose
La Société d’histoire et de généalogie de l’île Jésus s’inquiète des conséquences du projet IGSR

Par Salle des nouvelles
La Société d’histoire et de généalogie de l’île Jésus (SHGIJ) se dit grandement préoccupée au sujet des plans de développement de l’île Gagnon et Place Sainte-Rose (projet IGSR), et des conséquences de ce projet sur la sauvegarde du patrimoine local.
Selon la SHGIJ, le village de Sainte-Rose demeure sans doute celui à Laval qui a gardé le plus son intégrité architecturale et la SHGIJ considère que le projet IGSR menace cette intégrité.
« Ce secteur est également reconnu pour sa riche faune aquatique, ayant obtenu le statut de refuge faunique, le plus grand de la Communauté urbaine de Montréal. De voir pousser des tours et de voir le paysage naturel de l'île Gagnon disparaître sous la pression de l'urbanisation nous semble totalement contraire au développement durable », a laissé savoir l’organisme via un communiqué.
Des maisons anciennes amenées à disparaître
C’est avec une certaine surprise que la SHGIJ a constaté que le projet actuel, qui fait l’objet de consultations publiques et de débats, inclut une zone qui comprend plusieurs maisons anciennes, dont 11 sont situées dans la zone patrimoniale du PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architectural)e et cinq figurent à l’Inventaire du patrimoine architectural de la Ville de Laval.
« Après étude des plans, on peut constater que le projet, loin de proposer un « retour aux origines du quartier Sainte-Rose », inclut la destruction tant de ces maisons de grande valeur historique que de bâtiments dont la valeur patrimoniale est plus modeste, mais tout de même notable », est-ce possible d’apprendre dans le communiqué.
Toujours selon la SHGIJ, les promoteurs affirment que la majorité des édifices qu’ils projettent de détruire occupent l’actuelle rue Thérèse-Casgrain. Cela semble effectivement le cas. Cela dit, il est à craindre que la construction projetée du CHSLD et d’un immeuble résidentiel, qui doivent tous deux donner sur le boulevard Sainte-Rose, entraînera la destruction de plusieurs résidences citées dans l’Inventaire du patrimoine architectural de la Ville de Laval, dont celle située au 321, boulevard Sainte-Rose. De style français, cette maison en pierres à moellons est considérée bâtiment patrimonial par la Ville de Laval. Elle aurait été érigée il y a plus de 200 ans.
La SHGIJ est d’autant plus étonnée que le projet se targue, dans sa brochure, de donner une importante place à l’histoire du quartier. Dans le contenu promotionnel, on affirme par exemple avoir l’intention d’inclure certains éléments de l’architecture traditionnelle (lucarnes, matériaux, tourelles, etc.) et de consacrer un espace à la mémoire de Joseph-Aldéric-Ouimet.
« Si nous souhaitons souligner ces efforts, les citoyens et citoyennes de Sainte-Rose peuvent toutefois et en toute légitimité suggérer que ces actions de préservation du caractère local ne découlent en fait que d’une étude en surface, et surtout s’avèrent totalement insuffisantes. Car l’intégration – hypothétique – d’éléments architecturaux traditionnels sur des édifices modernes ne saurait absolument pas compenser la perte de bâtiments patrimoniaux qui constituent, depuis plus de deux siècles, un marqueur visuel pour toute la population du quartier », conclut l’organisation.
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