Écoles secondaires de Laval
Deux chansons de Vincent Vallières pour apprendre le français

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2 minutes
Par Mickael Couillerot, Journaliste
Travailler les paroles de deux chansons de Vincent Vallières pour mieux comprendre le Québec et se l’approprier en incluant son propre bagage d’immigration ; voilà le pari audacieux du projet “Paroles de Vincent” déployé dans les 18 classes d’accueil des écoles secondaires de Laval.
C’est près de 300 élèves, nouvellement arrivés au Québec, dont la langue maternelle n’est pas le français qui s’amusent à slamer, mimer et réinterpréter dans leurs mots et réalités les paroles des chansons À hauteur d’homme et Entre partout et nulle part de Vincent Vallières.
La Rencontre Théâtre Ados le remercie d'ailleurs d'avoir donné le droit de travailler sur ses paroles, très signifiantes quant au passé et au futur des jeunes.
« C’est une façon pour nous de parler de culture au sens large, de la faire vivre et surtout d’inclure les jeunes dans un projet artistique, et plus particulièrement des jeunes issus de l’immigration qui n’ont pas les mêmes référents culturels.», explique Sylvie Lessard, directrice générale et artistique de la RTA.
La musique éveille la curiosité, l’échange, le partage, elle est un langage universel qui parle particulièrement aux jeunes adolescent·e·s.
Dans les ateliers, les artistes-médiatrices ont d’abord décortiqué chaque phrase pour en faire comprendre le sens, ensuite les jeunes devaient la transposer à leur réalité, soit dans leur langue, soit dans leur quotidien, par exemple la phrase Moi j'viens d'un arbre et d'un ruisseau, donne Moi, je viens d’un grain de café et d’un olivier.
Loin d’être des cours de français, les ateliers du programme Le plaisir de la culture en français sont plutôt un moyen ludique pour chaque classe d’apprendre différemment. Les exercices sont complémentaires au cursus pédagogique. Ils permettent de travailler la confiance en soi pour s’exprimer en français, de comprendre les expressions québécoises et la culture.
« Les élèves avaient envie de se familiariser avec la culture québécoise, même s’ils ne comprenaient pas toutes les subtilités, ils étaient avides de les intégrer dans le projet, nous avons eu un très bon retour de participation. Souvent ces jeunes ont des contextes plus difficiles, l’art et la culture sont une parenthèse dans leur journée. Voir le résultat de leurs efforts est très satisfaisant, ça les encourage énormément. », selon le chef médiateur, Frédérick Moreau.
Le fait de traduire les paroles permet aussi de partager avec leur famille leur création, apprentissages et connaissances, ce qui favorise la réussite scolaire globale de ces jeunes.
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