Les locataires ignoraient tout

Par Mélanie Colleu / Agence QMI
Les locataires qui demeurent dans l’appartement où Anne-Marie Desaulniers a été assassinée le 20 novembre 2010 ne savaient pas qu’un meurtre y avait été commis.
«Oh mon Dieu, ici? Mais que s’est-il passé?», a demandé Mona, une jeune mère de famille, lorsque le Journal lui a appris qu’un meurtre avait eu lieu dans la chambre où elle dort chaque nuit avec son mari.
Surprise, une légère crispation s’est dessinée sur le visage de Mona en apprenant la macabre nouvelle.
Mais, rapidement, son esprit terre-à-terre a repris le dessus.
«C’est correct. Je ne connaissais pas la victime ni le meurtrier. Ni rien à propos de cette histoire. C’est un appartement très bien, un coin tranquille», dit-elle.
Mais quelques mois avant qu’elle emménage avec son mari et ses enfants, son appartement situé à l’angle du boulevard de la Concorde et de la rue Ampère était loué par Steven Léger et Anne-Marie Desaulniers.
L’histoire de ce couple a fait les manchettes il y a deux ans lorsque le jeune homme, acceptant mal la rupture, a assassiné à coups de marteau et de couteau la femme qui partageait sa vie.
Son nom sur le courrier
Jamais Mona n’avait entendu parler de ce drame. Ni elle, ni son mari.
«Le nom Léger me dit quelque chose. On recevait du courrier qui lui était adressé au début. Des factures, je pense. Je les ai gardées quelque temps, mais personne ne les a jamais réclamées», explique la jeune maman.
En juin dernier, Steven Léger a été ¬reconnu coupable du meurtre prémédité d’Anne-Marie Desaulniers et condamné à la prison à vie. Il a fait appel de la décision en septembre.
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