Raynald Desjardins restera derrière les barreaux en attendant d'être jugé

Par Éric Thibault/Agence QMI
Le caïd Raynald Desjardins, accusé du meurtre de l’aspirant parrain ¬Salvatore Montagna, restera derrière les barreaux en attendant d'être jugé.
Le juge Marc David, de la Cour supérieure, a rendu cette décision, vendredi, au centre judiciaire Gouin, à Montréal.
Le magistrat estime qu'il en va de la sécurité du public et de la confiance du public en l'administration de la justice. Les motifs détaillés au soutien de la décision, ainsi que la preuve entourant l'enquête de la Sûreté du Québec et de la Gendarmerie royale du Canafa, sont toutefois frappés d'un interdit de publication.
Le Lavallois de 59 ans est détenu depuis son arrestation, le 20 décembre 2011.
Salvatore Montagna, un haut gradé de la famille mafieuse new-yorkaise Bonanno qui convoitait le trône du parrain de la mafia montréalaise Vito Rizzuto, a été abattu de plusieurs projectiles d'arme à feu, le 24 novembre 2011, sur l’île Vaudry, à Charlemagne.
Six accusés
La Couronne, qui s’opposait à la remise en liberté de Desjardins en attendant son procès, avait fait témoigner quatre policiers de la SQ et de la GRC dans cette procédure.
Il est permis de rappeler que l’arrestation de Desjardins et des cinq coaccusés détenus dans cette affaire — Vittorio Mirarchi, 35 ans, Felice Racchaniello, 28 ans, Calogero Millioto, 41 ans, Pietro Magistrale, 59 ans et Jack Simpson, 70 ans — repose notamment sur des messages textes échangés entre eux au moyen de téléphones intelligents et interceptés par les policiers.
Transféré de prison
Raynald Desjardins, sa fille Vanessa et son ex-conjointe étaient prêts à prendre des engagements financiers de plus d'un million $ auprès du tribunal afin d'assurer sa présence en cour jusqu'au procès.
L'ex-associé du parrain Vito Rizzuto reprochait notamment à la poursuite de ne pas lui avoir encore divulgué l’ensemble de sa preuve, un an et demi après son arrestation.
Les procédures judiciaires en sont toujours au stade de l’enquête préliminaire, qui devrait se tenir au palais de justice de Joliette à la fin 2013 ou au début 2014.
L’enquête sur cautionnement de Desjardins s’est toutefois déroulée à Montréal, au Centre judiciaire Gouin, là où doivent se tenir les mégaprocès pour meurtres des Hells Angels arrêtés dans l’opération SharQc.
Le Journal a rapporté qu’à la mi-mars, Desjardins a été transféré de la prison de Rivière-des-Prairies vers celle de Bordeaux, située à 100 m du centre Gouin, pour éviter d’avoir à le transporter au tribunal en fourgon cellulaire. Les autorités correctionnelles craignaient que leurs gardiens ne soient la cible d’une attaque armée provenant d’ennemis de l’accusé ou encore d’alliés dans un hypothétique plan d’évasion.
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