Luigi Coretti veut son permis de port d’armes

Par Michael Nguyen / Agence QMI
Même s’il fait face à la justice entre autres pour des accusations de fraude et de harcèlement criminel, l’ex-patron de l’agence de sécurité BCIA Luigi Coretti estime qu’il devrait pouvoir renouveler son permis de port d’armes.
Luigi Coretti, 48 ans, était de retour au palais de justice de Montréal mercredi matin, cette fois dans le cadre d’une requête pour contester le non-renouvellement de son permis de port d’armes en décembre dernier par le Service du contrôle des armes à feu.
C’est que l’ex-patron de la défunte BCIA a eu de nombreux démêlés avec la justice. Il est notamment accusé de fraude, de fabrication et usage de faux, car il «aurait notamment surévalué des comptes clients de manière à obtenir du financement d'institutions financières sous de fausses représentations», selon la Sûreté du Québec.
Il avait aussi fait les manchettes, car il aurait donné une carte de crédit de BCIA à l’ex-ministre Tony Tomassi, ce qui avait valu à ce dernier des accusations de fraude et d’abus de confiance.
Mais il est aussi accusé de harcèlement criminel et de bris de conditions. C’est à la suite de ces événements l’an passé que le renouvellement de son permis de port d’armes lui avait été refusé.
«Le 6 septembre 2012, nos recherches ont démontré que vous avez été emmené à l’hôpital lors (d’un événement), indique la notice qu’a reçue Coretti et dont le «Journal de Montréal» a obtenu copie. Aussi, le 31 août 2012, dans le district de Terrebonne, vous avez été accusé de harcèlement criminel.»
C’est donc «dans l’intérêt de la sécurité» des personnes que son permis n’a pas été renouvelé.
«Exagéré»
Coretti estime toutefois que le service de la Sûreté du Québec a commis une erreur en annonçant un refus.
«Les raisons données dans la lettre sont fausses, exagérées, inexactes», estime Coretti dans la requête déposée à la Cour du Québec.
Le document indique également que Coretti a «toujours respecté les règles» relativement à son permis de port d’armes.
«(Coretti) n’a pas de dossier criminel, il ne fait pas partie d’une organisation criminelle et n’a jamais agi de façon à inquiéter sa sécurité ou celle des autres en relation avec la possession et l’usage d’une arme à feu», poursuit la requête.
Rappelons que Luigi Coretti avait plaidé coupable de bris de condition en mars dernier, mais il avait obtenu l’absolution inconditionnelle. Ses autres dossiers sont toujours pendants.
Coretti reviendra en cour le mois prochain, pour fixer une date d’audience dans cette requête.
Le permis de port d’armes de Luigi Coretti avait fait les manchettes en 2010 lorsque les médias avaient fait des révélations voulant que le directeur de cabinet du ministre de la Sécurité publique ait fait des représentations pour que la SQ délivre un permis à Coretti
La Sûreté du Québec avait assuré que tout avait été fait dans les règles de l’art.
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