Trois thermopompes sont la cible de voleurs

Par Claude-André Mayrand
Dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier, deux propriétaires d’immeubles situés sur le boulevard Sainte-Rose ont reçu la malheureuse visite de voleurs qui avaient ciblé les pièces des thermopompes des deux édifices, causant des dommages s’élevant à près de 15 000 $ au total.
«En arrivant le matin, j’ai rapidement réalisé que notre thermopompe avait été endommagée et que le couvert protecteur était tout de travers, explique Johane Patenaude, adjointe administrative pour l’Association des médecins vétérinaires du Québec, qui est propriétaire de l’établissement.
Des morceaux traînaient par terre et pratiquement tous les fils à l’intérieur avaient été sectionnés.»
Les tuyaux qui reliaient la thermopompe à l’intérieur du bâtiment avaient aussi été sectionnés.
«Au départ, nous avons pensé à un vol de cuivre, mais selon les experts venus évaluer les dommages pour nos assurances, les voleurs ciblaient probablement le compresseur, qu’ils n’ont pas réussi à atteindre», ajoute Mme Patenaude.
Une autre thermopompe appartenant à l’AMVQ a aussi été endommagée sur le même immeuble du 199 boulevard Sainte-Rose.
Selon elle, si les voleurs ont fuit les lieux avec des morceaux de cuivre, ceux-ci ne doivent pas leur avoir permis de faire fortune.
Les impacts de ce larcin sont beaucoup plus significatifs pour l’AMVQ, alors que les dommages sont évalués à 8 400 $.
«En sectionnant les fils, le fréon s’est échappé, l’humidité s’est infiltrée à l’intérieur et l’appareil n’est pas réparable, conclut Mme Patenaude, qui ne prévoit pas que la prochaine thermopompe de l’AMVQ sera sécurisée.
On va l’installer plus en hauteur pour leur compliquer la vie, mais un grillage ou une barrure quelconque serait futile, car les voleurs ont l’équipement pour contourner tout ça.»
Un propriétaire outré
L’autre propriétaire qui a vu sa thermopompe être volée est outré et insulté du trouble que le larcin lui procure.
«Je trouve que le voleur devrait se regarder dans le miroir et se demander s’il a vraiment envie de se faire arrêter pour un vol de 100 $ de cuivre», estime celui qui préfère garder l’anonymat.
Sa thermopompe du 193 boulevard Sainte-Rose a été vidée de toutes ses pièces de métal, à l’exception du compresseur, là aussi laissé sur place.
«Pour ce qu’il vaut tout assemblé chez un acheteur de métal, le compresseur est difficile à voler et encombrant à transporter», explique Alain Savard, technicien chez Climatisation B.S., qui estime la valeur de cette pièce à 7 ou 8 $.
Présent sur les lieux pour évaluer le montant du vol pour le propriétaire de la thermopompe, il évalue à entre 100 et 200 $ la valeur des pièces volées, mais à plus de 6 500 $ les dommages à la thermopompe.
«Pour moi, c’est du trouble, car installer ma thermopompe sur le toit ou l’entourer d’une clôture entraînera des frais supplémentaires, conclut le propriétaire, qui souhaite installer des caméras de surveillance autour de son immeuble.
Le vol de métaux : une nouvelle mode?
Nombreux sont les cas de vols de métaux relatés récemment dans les pages de L’Écho de Laval.
Le 10 octobre dernier, un employé de PHC Distribution, un centre de distribution situé dans le quartier industriel, a été ligoté et enfermé pendant quatre heures avant d’être retrouvé par la police de Laval.
Pendant qu’il était séquestré, ses assaillants avaient dérobé pour 400 000 $ de matériels de plomberie dans l’entrepôt.
Une jeune entrepreneure en horticulture s’est fait voler la remorque de vélo qui lui servait à transporter ses outils et son matériel pour son travail, le 28 septembre dernier.
Conçue sur mesure, la base de la remorque était faite d’acier et avait une valeur de 1 000 $.
Finalement, en juillet dernier, la police de Laval a procédé à l’arrestation de deux suspects alors que ceux-ci étaient en train de tenter le vol d’un tronçon de 50 mètres de clôture à la gare de Sainte-Rose.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.