Dessau sur la liste noire : pas de garantie de succès pour la révision

Par Charles Lecavalier\Agence QMI
Même si Dessau soumet une nouvelle demande d’admissibilité à l’AMF, elle pourrait bien frapper un mur, a fait savoir le bureau du président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard.
Le 20 juin, l’Autorité des marchés financiers (AMF) avait placé la firme de génie-conseil sur sa liste noire. L’entreprise ne peut plus accéder aux contrats publics. Dessau peut toutefois faire une nouvelle demande d’autorisation 90 jours après la décision de l’AMF.
Au cabinet du Conseil du trésor, responsable de la Loi sur l’intégrité, on précise que c’est l’AMF qui a pris cette décision. «L’AMF peut considérer un délai plus court. Ce n’est pas un appel, c’est reconsidérer une demande», signale-t-on.
«Le Journal de Québec» rapportait, mardi, que Dessau avait donné le mandat à ses lobbyistes de faire des représentations auprès de l’AMF sur son plan de gouvernance «dans le but qu’une orientation soit prise afin de permettre à l’entreprise de soumissionner à nouveau sur les contrats publics».
Le bureau du président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, tient toutefois à préciser que ce n’est pas une décision qui relève du gouvernement Marois. On admet toutefois que l’AMF pourrait donner une nouvelle autorisation à Dessau.
Le 12 juin, le président de Dessau, Jean-Pierre Sauriol, avait démissionné de ses fonctions. Il savait déjà à ce moment que la firme de génie-conseil allait être placée au registre des entreprises non admissibles aux contrats publics. Son départ n’a toutefois pas convaincu l’AMF de réviser sa décision.
En mars, l’ex-vice-président de l’entreprise, Rosaire Sauriol, avait lui aussi démissionné à la suite de son témoignage devant la commission Charbonneau. Il avait admis, entre autres, que Dessau faisait partie d’un cartel à Longueuil.
Si la nouvelle demande de Dessau est refusée, l’entreprise ne pourra plus obtenir de contrats publics jusqu’en 2018.
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