Le PLQ-Laval fait le bilan de l'automne politique

Par Claude-André Mayrand
Les quatre députés lavallois de l’opposition officielle ont rencontré les médias afin de faire le bilan du gouvernement, vendredi le 13 décembre dernier.
Francine Charbonneau (Mille-Îles), Guy Ouellette (Chomedey), Jean Rousselle (Vimont) et Gilles Ouimet (Fabre) ont tour à tour tiré à boulets rouges sur le gouvernement péquiste.
Ils ont résumé la dernière session parlementaire à «une économie en panne, des finances publiques dans le rouge et des solutions qui ne s’attaquent pas au véritable problème».
«L’emploi et l’économie devraient toujours être la priorité numéro un d’un gouvernement, explique Jean Rousselle. S’il n’y a pas d’entrée d’argent, ça ne fonctionne pas. Après 15 mois de gouvernance péquiste, l’élan du Québec est brisé.»
Le député de Vimont affirme que les craintes de son parti se sont confirmées lorsque les agences de crédit ont servi un avertissement au gouvernement Marois en leur indiquant qu’elles commençaient à perdre confiance en leur capacité de gérer les finances publiques.
«Quand le doute est semé, ça devient dramatique. Si le Québec perd des cotes de crédit, comment pourra-t-il emprunter et faire rouler le gouvernement», se questionne-t-il.
Une technique malsaine
Selon Francine Charbonneau, la coupure en éducation de 288M $ a eu un impact majeur partout au Québec.
«La Commission scolaire de Laval a dû trouver des sources de revenus supplémentaires et ce sont les contribuables qui ont été pénalisés, explique-t-elle. Il y a également des factures pour le transport scolaire qui ont eu un impact dans le quotidien des familles»
La député de Mille-Îles trouve malsaine la façon de faire du gouvernement.
«Pour aller chercher de l’argent dans les poches des citoyens, le gouvernement coupe puis mets ensuite le blâme sur d’autres entités pour expliquer les hausses de taxes», déplore Mme Charbonneau.
Guy Ouellette trouve que la session a été en dents de scie. Il la qualifie d’ailleurs de «session d’improvisation».
«Très peu de projets de loi ont été adoptés et il y a eu beaucoup d’empressement pour le faire, regrette-t-il, en citant en exemple le projet de loi sur les mines, adopté en quelques heures avant la suspension des travaux parlementaires, le 9 décembre.
En politique, il doit y avoir du respect et du fair play. Ce sont des choses qu’on ne sent pas tout le temps [chez le gouvernement].»
Les zones inondables, un dossier chaud
Les libéraux critiquent aussi la méthode employée par le gouvernement pour annoncer par décret l’imposition de nouvelles zones inondables.
Sans critiquer les nouvelles zones comme tel, ils se questionnent à savoir si les citoyens ont pu être entendus dans le processus.
Ils critiquent aussi le fait que l’annonce fut faite quelques jours après l’accident de train de Lac-Mégantic, qui accaparait presque toute l’attention médiatique à ce moment.
Ils ont proposé à la ministre responsable de Laval, Nicole Léger, une table de concertation qui réunirait les élus provinciaux et municipaux afin d’explorer des moyens pour atténuer les conséquences pour les citoyens touchés.
«Elle semblait favorable à l’idée», confirme le député de Fabre, Gilles Ouimet.
Au-delà du négatif, M. Ouimet soulève l’excellente collaboration des membres de la commission parlementaire, sur laquelle il siégeait, qui ont signé la réforme de la justice civile.
«Nous avons mis plusieurs heures sur ce projet mammouth, dans un travail efficace non partisan, et ça, j’apprécie beaucoup.»
«C’est un exemple de travail positif que l’on ne voit pas», ajoute Francine Charbonneau en parlant des coulisses.
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