Un Lavallois est ministre responsable des Aînés au Parlement étudiant du Québec

Par Fanny Arnaud
Du 2 au 6 janvier dernier, 140 jeunes venus de tout le Québec ont siégé à l’Assemblée nationale dans le cadre du 28e Parlement étudiant du Québec (PEQ) pour une simulation du système parlementaire. Mathieu Dion a 19 ans et il réside à Laval. Il a été désigné pour jouer le ministre des Aînés, un rôle qu’il attendait avec impatience.
«J’ai toujours été passionné de politique. Je suis curieux; je veux être au courant de tout. Je suis serviable et j’aime aider les gens», dit-il.
Une simulation très réaliste
Ce jeune de Duvernay participait pour la première fois au PEQ.
Mathieu a fini son Diplôme d’études collégiales (DEC) en sciences humaines et a l’intention d’étudier l’économie politique. Depuis cet automne, il travaille comme adjoint auprès de la députée libérale d'Anjou-Louis-Riel, Lise Thériault.
S’il n’a pas choisi son ministère, c’est tout de même pour lui «un privilège». D’abord, il explique que tous les participants ne peuvent pas être ministres et ensuite, que ce ministère particulier l’intéresse.
«Les aînés ont beaucoup à nous apprendre, dit-il. La population est vieillissante et ce ministère va prendre de l’importance.»
Avec ses collègues, Mathieu a préparé un projet de loi qu’il va présenter à l’Assemblée et il connaît son dossier de fond en comble.
Il explique combien il faut maîtriser son sujet pour faire face aux questions de l’opposition, mais aussi à celles des journalistes.
Pour le moment, il ne peut pas en présenter le contenu pour ne pas avantager ses adversaires.
En effet, les jeunes sont répartis entre les «Bleus» et les «Rouges». Les deux groupes formeront le gouvernement chacun leur tour. Cette année, les Bleus commenceront.
Mathieu fait partie des Rouges qu’il décrit comme centre droit alors que les Bleus seraient centre gauche. Mathieu dit avoir choisi cette équipe car beaucoup de ses amis y étaient et qu’il ne connaissait personne dans l’autre équipe.
L’école de la politique
Mathieu souhaiterait un jour se présenter comme député.
Il considère le PEQ comme une école de la politique. Pour lui, c’est un endroit où rencontrer des gens, vivre ce qui se passe à l’Assemblée nationale et être dans le feu de l’action.
Il explique que le but est de former la jeunesse d’aujourd’hui et de lui faire acquérir une certaine «débrouillardise».
Depuis la mise en place du Parlement étudiant, près de 2 000 jeunes de 18 à 25 ans y ont pris part. Certains sont devenus députés par la suite.
Les Bleus et les Rouges travaillent depuis un an à élaborer six projets de loi, deux budgets et deux projets de livre.
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