Claire Le Bel entreprend la dissolution d’Option Laval

Par Christopher Nardi
L'ex-candidate à la mairie et chef d'Option Laval, Claire Le Bel, a confirmé à L'Écho de Laval qu'elle compte entamer la dissolution de son parti.
«Oui, nous allons entreprendre les démarches dans quelques jours, a déclaré la chef. C’était quelque chose qui était dans nos réflexions, mais maintenant la décision est prise.»
La Lavalloise a rajouté que c’était une décision prise principalement par elle, quoique les membres restants appuyaient sa décision.
«Il y a très peu de candidats qui ont suivi par la suite [des dernières élections], ce qui fait que ça allait de soi. Je n’ai pas été difficile à convaincre.»
Patrick Thauvette, candidat du parti dans le district de Concorde-Bois-de-Boulogne, a miroité les propos de la chef de parti.
«Après Noël, on a pris du recul, on a regardé les pour et les contre [de garder le parti]. Ce n’est pas Claire qui a pris la décision toute seule de fermer le parti, elle nous a consultés. À la fin, c’est elle qui a fait le choix final.»
Lourdes dettes
La raison principale qui expliquerait le désir de dissoudre le parti serait une accumulation de dettes pendant la dernière campagne. Cela aurait contribué à démoraliser des troupes déjà troublées par des résultats électoraux décevants.
«C’est sûr qu’avec la défaite, les dettes sont restées là, explique M. Thauvette.
Ce dont on s’est rendu compte est que, un, on est endettés, deux, on ne veut pas s’endetter plus […].
La dette n’aide pas la motivation, car c’est difficile faire vivre un parti sans argent.»
Option Laval n’a recueilli que près de 12 % des bulletins de vote aux dernières élections, ce qui est moins du 15 % nécessaire pour se faire rembourser les dépenses électorales
Vincent Champagne de Radio-Canada rapporte que le parti détiendrait une dette de l’ordre de 40 000 $, surtout concentrée dans sa marge de crédit.
Rappelons que selon la loi régissant les partis politiques municipaux, c’est le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) qui s’occupe de recueillir et redistribuer aux créanciers les actifs restants du parti.
Changement de cap
Le 3 novembre au soir, Mme Le Bel s’était avouée «sidérée» lorsqu’aucun de ses candidats ne fut élu au conseil municipal tandis qu’elle terminait troisième dans la course à la mairie, derrière Marc Demers et Jean-Claude Gobé.
La demande de retrait d’autorisation auprès du DGEQ vient toutefois contredire certains propos d’Hugo Verrette, ancien directeur de campagne d’OL. En effet, celui-ci avait déclaré lors de la dernière soirée électorale que le parti était là pour rester.
«On savait qu’en lançant un parti et qu’en voulant instaurer de nouvelles façons de faire de la politique ça pourrait prendre un certain temps. On a établi une base pour l’avenir et nous comptons être présents pour le prochain scrutin.»
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.