Couillard promet 250 000 emplois

Par Régys Caron / Journal de Québec
Les libéraux promettent de créer 250 000 emplois au Québec au cours des cinq prochaines années, s’ils prennent le pouvoir le 7 avril.
Cet engagement des libéraux au jour 2 de la campagne électorale est un copié-collé de la promesse lancée par l’ex-premier ministre Jean Charest au début de la campagne électorale, à l’été 2012.
«C’est une bonne idée. C’est dans la tradition du Parti libéral de prioriser l’économie et de réaliser de grands projets», a plaidé le chef Philippe Couillard, qui a choisi de reprendre l’engagement de son prédécesseur le jour où il présente son trio de grosses pointures économiques à Montréal.
«Au hockey on dit que les grandes équipes ont beaucoup de profondeur. C’est certainement le cas de mon équipe économique», a-t-il déclaré.
La stratégie libérale se décline autour de trois grands axes. Philippe Couillard promet, dès les 100 premiers jours d’un gouvernement libéral, de ramener au niveau où il était sous le règne de Jean Charest le budget voué à la réfection des infrastructures, en y ajoutant 15 milliards $. Il promet également de relancer le Plan Nord et de déployer sa «stratégie maritime» sur le Saint-Laurent.
De plus, un gouvernement libéral «introduira un crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire et mettra en œuvre une stratégie d’exportation agressive pour tirer avantage des accords de libre-échange avec l’Union européenne et les États-Unis».
Les recrues
Les noms des trois nouveaux candidats confirmés jeudi matin circulaient déjà depuis quelques jours. L’ancien patron d’Investissement Québec Jacques Daoust, évincé par le gouvernement Marois, sera candidat dans Verdun; Martin Coiteux, économiste à la Banque du Canada, se présente dans Nelligan et Carlos Leitao, économiste en chef à la Banque Laurentienne, sera candidat dans Robert-Baldwin.
Ces trois circonscriptions de la métropole sont de véritables forteresses libérales. MM. Daoust, Coiteux et Leitao ont de fortes chances d’y être élus.
Les trois recrues libérales ont expliqué leur engagement en politique en stigmatisant l’orientation donnée à l’économie québécoise par le gouvernement Marois. «Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, nous avait promis un budget équilibré. Six mois plus tard, il nous dit : “Je me suis trompé de 2,5 milliards.” Tous les jours, pendant six mois, il s’est trompé de 14 millions. Il faut arrêter ça», a dit Jacques Daoust.
Martin Coiteux en a rajouté une couche en affirmant que «les moteurs de l’économie du Québec se sont éteints les uns après les autres depuis l’arrivée au pouvoir de Mme Marois». Le frein aux investissements en infrastructures, la «menace» d’augmenter le fardeau fiscal et le coup de froid donné au développement du Nord expliquent, à son avis, le «climat de morosité qui s’est installé». «Ça prend des politiques économiques qui ouvrent des portes», a-t-il plaidé.
Carlos Leitao a pour sa part dénoncé le projet de charte de la laïcité du PQ. «Je suis un immigrant et là où le PQ veut nous emmener, ce n’est pas le Québec où je me sens à l’aise», a-t-il dit.
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