Le PLQ Laval accuse le gouvernement de faire diversion

Par Claude-André Mayrand
Les six candidats libéraux de Laval ont fait un bilan peu reluisant du gouvernement du Québec sortant, déplorant «l’héritage catastrophique» légué aux Québecois.
D’entrée de jeu, le chef du caucus libéral lavallois, Guy Ouellette, a accusé Pauline Marois de chercher à faire diversion au sujet des révélations impliquant son mari Claude Blanchet entendues à la Commission Charbonneau.
L’opposition officielle avait adopté une motion obligeant Mme Marois et son époux à témoigner en commission parlementaire à ce sujet le 10 mars.
«Il y a un manque de transparence évident au gouvernement, explique le député de Chomedey.
Aujourd’hui, on devrait être en commission parlementaire des finances publiques pour poser des questions à la première ministre du Québec, son mari, la ministre Élaine Zakaïb et au Fonds de solidarité du Québec au sujet du deal entre M. Blanchet et M. Arsenault.»
M. Ouellette analyse que l’enjeu de la campagne se dirige vers la question référendaire.
«Des éléments nous le rappelle à tous les jours dans les médias, et la seule alternative valable sera le Parti libéral du Québec, qui va s’occuper des vraies affaires.»
Lors de leur premier point de presse commun de la campagne, les candidats se sont abstenus de dévoiler leurs engagements électoraux.
Le candidat dans Sainte-Rose, Jean Habel, a toutefois laissé savoir qu’un centre de dépistage en cancérologie sera annexé à la Cité-de-la-Santé si les libéraux sont élus.
«On veut s’occuper des vraies affaires soit la santé, l’économie et l’éducation», a rappelé le comptable de formation.
Des mots durs envers le budget
Le candidat dans Laval-des-Rapides, Saul Polo, a décrit le bilan économique du gouvernement en trois définitions : irresponsable, incompétent et rêve en couleurs.
Il reproche au gouvernement de déposer un budget sans colonne de dépenses.
«La première ministre se présentait comme la porte-parole de la transparence avant de repousser de 18 mois le dépôt du budget qui annonces des coupures sans les identifier», exprime Saul Polo.
Il juge aussi sévèrement la position du gouvernement envers le déficit et la création d’emplois.
«En 2013, plus de 67 000 emplois à temps plein ont été perdus pendant que le gouvernement de gargarise d’avoir créé 77 000 emplois à temps partiel», a-t-il affirmé.
Rien sur la charte
Sans doute pour faire référence aux candidatures vedettes du Parti Québécois, Guy Ouellette a tenu à insister sur le fait que les six candidats du parti étaient tous des lavallois de résidence.
«Nous sommes au fait des enjeux lavallois et c’est avec l’ensemble des six députés libéraux que les Lavallois seront bien servis», a-t-il expliqué.
Interrogé à savoir si lui et ses collègues avaient rencontré le maire Marc Demers pour parler de la campagne électorale, le candidat dans Chomedey a précisé qu’aucune réunion n’était prévue mais que ce n’était pas exclut qu’une telle rencontre ait lieu.
Fait à noter, dans les 16 minutes qu’aura duré l’allocution des candidats libéraux, en aucun moment le sujet de la Charte des valeurs québécoises n’a été abordé.
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