En 10 questions avec Saul Polo

Par Claude-André Mayrand
Le 7 avril dernier, les Lavallois ont élu les six candidats du Parti libéral du Québec (PLQ) pour les représenter à l’Assemblée nationale. Alors que ces élus, vétérans et recrues s’apprêtent à entrer au Salon bleu pour les quatre prochaines années, L’Écho de Laval s’est entretenu avec chacun d’eux pour les connaître davantage dans le contexte d’une entrevue «anti-cassette». Cette semaine, le député de Laval-des-Rapides et ex-président du PLQ, Saul Polo, s’est prêté au jeu.
1- Selon vous, quelle est la perle de votre comté de Laval-des-Rapides?
Je pense que c’est la relève à l’intérieur du comté. Laval-des-Rapides est un pôle d’éducation universitaire, collégiale, professionnelle et secondaire. Démographiquement, la proportion des 18-25 ans est plus élevée que la moyenne lavalloise ou provinciale. C’est un joyau selon moi.
2- Quel est le plus grand défi dans Laval-des-Rapides?
C’est de garder tous ces futurs travailleurs professionnels qui peuvent faire une contribution importante au comté. Il faut générer des opportunités pour ceux qui veulent avancer et aussi pour ceux qui veulent s’en sortir. Au niveau de l’emploi ou au niveau social, il faut une meilleure répartition des bienfaits du gouvernement dans les années à venir.
3- Quelle est la tâche de politicien que vous aimez le plus? Et le moins?
Ce que j’aime le plus, c’est la responsabilité quotidienne de travailler sur des dossiers qui peuvent avoir un impact direct sur les citoyens. J’aime servir la communauté et le vivre au quotidien. Ce que j’aime le moins, c’est la résultante des obligations et responsabilités du poste de député. J’accepte le sacrifice familial qui doit être fait, mais ce n’est pas ce qui est le plus agréable.
4- Combien d’heures par jour consacrez-vous aux médias sociaux et quelle est votre relation avec ceux-ci?
C’est très important pour garder un contact direct avec les gens. Mon agenda est très chargé, mais avec les médias sociaux, on peut me rejoindre n’importe quand. On peut aussi se faire une opinion de moi à travers les publications que je mets en ligne. Durant une journée, je consulte régulièrement mes médias sociaux, et je suis sur toutes les plateformes.
5- Qu’est-ce qui pourrait le plus surprendre les citoyens à votre sujet?
La première chose que les gens remarquent en me voyant c’est ma stature et mon physique. J’ai une grande carrure et j’ai remarqué la réaction des gens pendant la campagne. Malgré tout ça, je suis quelqu’un de très avenant, très informel et je me lie rapidement avec les gens. C’est une belle façon de briser le moule de politicien et je crois que les citoyens qui vont me découvrir seront très surpris de ça.
6- Qui est votre meilleur ami à l’Assemblée nationale?
Je suis très proche de Jacques Chagnon (PLQ, Westmount – Saint-Louis). C’est plus qu’un ami, il est mon mentor et mon modèle. Quand j’ai commencé en politique, c’était comme bénévole dans son équipe et il m’a fait confiance en me nommant président de son association de comté. Je ne suis pas là depuis assez longtemps pour être proche de députés d’autres partis, mais j’espère développer des liens avec certains d’entre eux.
7- Quel est votre passe-temps préféré?
Passer du temps de qualité avec ma famille, et plus particulièrement avec mon garçon à travers ma grande passion, qui est le soccer. J’étais sur le C.A. du club de soccer de mon fils et je m’investis comme parent-coach. Je l’amène aux matchs de l’Impact quand le temps me le permet. J’ai d’ailleurs des billets de saison. C’est une passion que j’essaie de lui transmettre.
8- Quelle musique joue dans votre voiture lorsque vous faites le trajet Laval-Québec?
J’écoute beaucoup de podcasts politique, pour rattraper un peu ce que j’ai manqué en raison de mon horaire. Côté musique, j’aime bien Corneille, Florence K et Jay-Z. La musique latino-américaine et la musique noire urbaine font aussi partie de mes goûts musicaux. Je profite aussi des trajets pour faire des appels.
9- Dans l’histoire de la politique provinciale, quel politicien vous a le plus inspiré?
Robert Bourassa. J’ai lu tout son parcours à travers ses biographies. C’était un homme très intelligent et inspirant par rapport à sa vision du Québec, pour ici et à l’international. Il a eu à gérer des dossiers délicats. Il a vécu des échecs et il a toujours su rebondir après ceux-ci. Je ne l’ai pas connu, mais je suis très attaché aux valeurs de mon parti et il est un personnage marquant du PLQ.
10- Vous pouvez inviter trois personnes à votre souper de rêve. Qui vous entoure à la table?
Barack Obama. C’est un personnage inspirant avec qui je voudrais assurément m’entretenir. Ensuite, j’inviterais la présidente du Chili, Michelle Bachelet. Sa famille a eu à vivre sous un règne autoritaire et, malgré tout ça, elle a réussi à accéder au poste de présidente. Elle démontre que les femmes peuvent tenir leur bout en Amérique latine, à assumer des responsabilités et être des femmes de pouvoir. Je complèterais ma table avec l’auteur Dany Laferrière. Il est un immigrant qui vit bien sa dualité entre le Québec et ses origines haïtiennes et il fait rayonner le Québec à l’international. Il est un modèle pour tous les Québécois. J’aimerais le connaître davantage pour parler de son parcours culturel.
En rafale…
Äge : 38 ans
Naissance : Santa Marta, Colombie
Famille : Marié et père d’un petit garçon de 5 ans
Fonction : Élu député de Laval-des-Rapides le 7 avril dernier.
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