Action Laval recrute Michel Trottier

Par Ghislain Plourde
Le conseiller de Fabreville, Michel Trottier, quitte son siège d’indépendant pour joindre les rangs de l’opposition officielle, Action Laval (AL), un virage qu’il considère nécessaire pour exercer pleinement son mandat.
L’annonce de jeudi dernier, découle de discussions entreprises au printemps entre le chef du parti, Jean-Claude Gobé, et l’ex-élu indépendant.
«Nous avons été à même de constater les actions de M. Trottier (Michel) à l’hôtel de ville, les résultats qu’ils obtenaient en plus d’écouter les commentaires des citoyens qui nous disaient souvent que nous devrions l’avoir de notre côté. Des atomes crochus se sont développés entre nous sur un certain nombre de points tels que l’éthique, le service aux citoyens et la politique de proximité envers les gens», a déclaré le conseiller spécial et chef d’AL, Jean-Claude Gobé.
Au sein du parti, il agira «comme un leader de l’opposition», a précisé M. Gobé, aux côtés d’Aglaïa Revelakis nommée conseillère désignée d’AL (voir autre texte).
Le principal intéressé a expliqué ce changement de cap politique par le fait que le programme de la formation politique rejoint globalement ses orientations. Il a essentiellement défendu le point qu’il pourra mieux défendre ses idées et ses engagements au sein d’une équipe qui dispose de ressources et de moyens financiers.
«Nous aurons ainsi les outils pour travailler des dossiers de fond. Je crois que je peux contribuer à faire avancer certains de ceux-ci et à faire évoluer la Ville de Laval et le conseil vers des décisions qui amélioreront, je l’espère, les choses», a précisé Michel Trottier.
Une loi à revoir?
Le conseiller de Fabreville a élaboré sur l’actuelle Loi des cités et villes qui, à son avis, est inadéquate en matière d’appui à un élu indépendant.
«Elle soutient très peu la structure des candidats indépendants. En campagne électorale, mon souhait le plus cher c’était de retrouver 21 indépendants autour de la table pour que nous discutions tous ensemble. Malheureusement, ça ne s’est pas produit. Il me reste trois ans et demi de mandat à faire et je veux être le plus efficace possible.»
L’élu de Fabreville s’est également associé à AL pour dénoncer le style de gestion du maire Marc Demers, qui n’a pas fait appel à ses services ou à ceux des représentants de l’opposition afin de siéger aux différents comités municipaux.
«Cette gestion, d’une autre époque, ne correspond en rien à mes valeurs et au travail d’équipe que j’aurais souhaité», conclut Michel Trottier.
Questionnement
La nouvelle allégeance de l’élu de Fabreville soulève des interrogations au cabinet du maire.
«On peut se questionner sur la "consistance" des convictions de M. Trottier qui s’évertuait, durant la campagne électorale, à faire valoir les vertus du statut d’indépendant et son souhait d’œuvrer à ce titre. De plus n’a-t-il pas mentionné durant l’élection que la ligne de parti c’était "trop peu pour lui"? Quant à la Loi sur les cités et villes, c’est la moindre des choses de connaître la portée de celle-ci lorsqu’on s’embarque en campagne électorale», fait savoir le directeur des relations publiques au cabinet du maire, François Brochu.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.