Dérapage majeur de l’administration Demers selon l’opposition

Par Ghislain Plourde
L’administration du maire Marc Demers aurait dû agir autrement dans le projet Le Commodore et surtout ne pas céder aux requêtes du mouvement Pas de tours dans ma cour, estime Action Laval, l’opposition officielle au conseil municipal.
«Ce dérapage majeur aurait pu être évité si Marc Demers avait bien compris les enjeux et en avait fait une lecture plus appropriée sans céder aux pressions d’un groupe qui a mis bien du temps à réagir. En effet, la modification du zonage autorisant ce projet date d’avril 2009 et, comme toujours dans les cas de changement de zonage, une mobilisation adéquate des riverains aurait alors pu la bloquer. Ce ne fut pas le cas», déclare le parti dans un communiqué de presse paru mardi.
L’équipe du maire lavallois aurait dû user d’une autre stratégie d’après la formation politique de l’opposition.
«On peut comprendre les promoteurs qui, une fois leur projet autorisé, les études effectuées, les plans dessinés, et plusieurs préventes réalisées, voient ce projet questionné par une enquête administrative – qui semble n’avoir rien donné jusqu’à ce jour - puis stoppé net par une résolution administrative bloquant tout développement pendant cette enquête. On serait de mauvaise humeur à moins», déclare le conseiller spécial et chef de parti, Jean-Claude Gobé.
Celui-ci dit comprendre la frustration des citoyens de Pont-Viau vivant à proximité du projet qui affirment n’avoir pas obtenu l’information adéquate à l’époque.
«On conviendra que la précédente administration ne péchait pas par excès de transparence et l’on peut imaginer que ces gens n’ont pas eu l’impression d’être adéquatement informés quant aux conséquences de ce projet. Mais est-ce la faute des investisseurs? Et cela permet-il pour autant au maire et à son administration de modifier unilatéralement des ententes convenues il y a plus de quatre ans? Il aurait sans doute été plus sage, et surtout plus responsable, de s’asseoir avec les citoyens et les promoteurs pour convenir d’un projet faisant consensus.»
Les sociétés Aldo Construction et Construction Lafleur, toutes deux dirigées par Aldo Coviello Jr., poursuivent pour plus de 64 M $ la Ville de Laval pour avoir bloqué la réalisation du projet Le Commodore.
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