Enquête sur de possibles élus prête-noms à Laval: toujours pas de conclusion
Plus de 18 mois après les allégations faites par l’avocat Jean Bertrand, ex-grand argentier du Parti PRO des Lavallois, devant la commission Charbonneau à l’effet qu’une grande majorité des conseillers municipaux de l’ère Vaillancourt auraient servi de prête-noms à la formation politique, il est toujours impossible de corroborer ces prétentions.
En effet, après avoir institué une enquête sur le financement illégal à Laval, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) n’a toujours pas terminé ses travaux sur ce dossier, a appris L’Écho de Laval.
Ce que l’on sait, c’est que des gens, dont d’anciens conseillers municipaux, ont reçu de la part du DGEQ, en 2013, une lettre afin qu'ils confirment que leurs dons respectaient la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (LERM).
Seules les conseillères Claire Le Bel et Michèle Des Trois Maisons ont reconnu avoir fait un don au PRO et avoir été remboursé par la suite par l’avocat Bertrand. La seconde a confié la chose à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) tandis que la première l’a avoué au DGEQ.
Claire Le Bel qui a reconnu les faits en avril 2013 n’a toujours pas, à ce jour, eu de nouveaux contacts avec le DGEQ.
“Je n’ai pas eu d’appel, ni de lettre à savoir si j’écopais ou non d’un constat d’infraction”, a-t-elle indiqué à L’Écho une information confirmée par le DGEQ.
“En ce qui concerne le dossier de Mme Le Bel, il est toujours à l'étude. Pour le moment, le DGE n'a émis aucun constat d'infraction à Mme Le Bel”, fait savoir Sonia Fontaine du Service de l’information de l’organisme.
Seuil
Il est important de préciser que l’enquête du DGEQ a une portée limitative dans le temps. En effet, l’investigation ne peut remonter plus de cinq ans avant les faits allégués, donc à l’année 2008.
Il sera pratiquement impossible de confirmer les dires de l’ancien trésorier et collecteur de fonds du Parti PRO des Lavallois.
Devant la commission Charbonneau, Jean Bertrand a affirmé que tous les conseillers municipaux durant le règne du maire Vaillancourt, à l’exception de Robert Plante, France Dubreuil et Martine Beaugrand, avaient servi de prête-noms.
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