Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

EXCLUSIF: Une embauche à l’opposition lavalloise qui a suscité des questions

durée 08h00
28 janvier 2015
9ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Ghislain Plourde
email
Par Ghislain Plourde, Journaliste

EXCLUSIVITÉ

L’embauche pour une mois d’une stratège libérale au cabinet de l’opposition officielle à la Ville de Laval, l’été dernier, a fait l’objet de vérifications de la part de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), a appris L’Écho de Laval de source sûre.

Impossible, cependant, de savoir si la division de la Sûreté du Québec (SQ) a ouvert ou non une enquête après que ce dossier lui ait été refilé par le nouveau Bureau de protection de l’intégrité et de l’éthique municipale puisque l’UPAC ne confirme ou n’infirme jamais ce type d’information.

En juin dernier, le cabinet de l’opposition officielle a procédé à l’embauche de Josée Lacoursière qui œuvrait, auparavant, comme coordonnatrice régionale pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

Selon le document de nomination consulté par L’Écho elle fut recrutée pour agir à titre de conseillère spéciale à un salaire annuel de base de 65 000 $. Un fait confirmé par Jean Désautels, l’ancien chef du cabinet de l’opposition, chargé à l’époque de la gestion de ce dossier.

«Nous avions engagé Mme Lacoursière pour un poste en relation avec les citoyens, un emploi qu’elle a occupé durant un mois. Nous avons réévalué nos besoins et avons déterminé que ce poste n’était plus nécessaire.», a-t-il confirmé.

La principale intéressée confirme, de son côté, avoir quitté son poste en raison d’une opportunité professionnelle qu’elle ne pouvait refuser.

«On a insisté pour que je retourne travailler auprès des gens que je connaissais en politique provinciale. J’ai donc quitté M. Gobé pour me joindre à l’équipe du whip du gouvernement (Stéphane Billette) emploi que j’occupe toujours en ce moment», a indiqué Josée Lacoursière à L’Écho de Laval.

Elle prend soin d’ajouter au passage qu’elle continue de contribuer «bénévolement »  auprès de l’opposition lavalloise à l’occasion.

La dame a travaillé, très exactement, pour le cabinet de l’opposition du jeudi 5 juin au samedi 5 juillet. «Nous avons convenu des termes de l’entente. Vous savez en politique on ne travaille pas du lundi au vendredi entre 9 h et 17 h. Elle était payé à la semaine», a pris soin de préciser Jean Désaultels.

Pour ces quatre semaines de travail, on a donné environ 6 000 $ en allocation de départ à Mme Lacoursière.

Climat houleux

Au moment du passage de la stratège libérale au cabinet de l’opposition, le climat était loin d’être au beau fixe au sein de la formation politique.

«Il y a eu des choses houleuses à mon arrivée, mais ce n’était pas à moi de gérer ça», a-t-elle précisé.

Ces tensions chez Action Laval, à l’été dernier, ont notamment été causées par l’engagement et les conditions d’embauche de Josée Lacoursière.

En effet, le conseiller désigné de l’époque, Paolo Galati, a confirmé qu’il n’avait pas été informé du recrutement de madame.

«Je l’ai vu, je ne savais pas qu’elle avait été engagé et je n’ai pas autorisé son embauche», a-t-il dit à L’Écho de Laval.

L’élu Galati a, pourtant, exercé la fonction jusqu’en date du 7 juillet, une information confirmée par la Ville de Laval.

Or, le document de nomination de Mme Lacoursière a été approuvé, le 16 juillet seulement, par celle qui a pris la relève à titre de conseiller désigné soit Aglaia Revelakis.

Rappelons que Paolo Galati s'est fait montrer la porte de sortie du parti Action Laval quelques semaines après qu'on lui ait retiré le titre de conseiller désigné.

Les autorités avisées

Cette situation pour le moins particulière a été portée à l’attention du Bureau de protection de l’intégrité et de l’éthique municipale.

Le Bureau a pour mandat d’assurer la protection de l’intégrité et de l’éthique de l’appareil municipal et de ses employés, en faisant échec à la collusion, la malversation et l’ingérence politique à des fins partisanes, et à tout comportement répréhensible dans l’administration et la gestion des fonds publics dans tous les services municipaux.

Son mandat consiste également à promouvoir l’éthique, la probité et le respect des valeurs de la Ville. Le Bureau transfère à l’UPAC les informations de nature criminelle qui ne relèvent pas du niveau de service du Service de police de Laval, telles que les enquêtes relatives à la collusion, à la malversation et à la corruption.

C’est ainsi que dans le cas présenté un peu plus haut dans l’article, le Bureau a jugé que ce n’était pas de son expertise. 

commentairesCommentaires

9

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • JC
    Jean Cooke
    temps Il y a 9 ans
    Les libéraux provinciaux s'infiltrent partout avec leur puissance de contrôle extraordinaire. Imaginez Gobé comme maire de la ville de Laval. Chef d'un parti qui n'a que 2 conseillers élus et il trouve le moyen d'engager avec mes taxes une amie du parti libéral du Québec pour remplir une fonction inutile. Un ami c'est un ami.
  • ALCL
    alain lecompte, conseiller l'orée-des-bois
    temps Il y a 9 ans
    Excusez-moi mais j'aimerais comprendre: un conseillère engagée puis qui quitte pour une meilleure offre (ou des besoins qui ne sont plus nécessaires), où se place l'interrogation du Bureau municipale d'étique? Si on parle de primes de départ, c'est une pandémie partout dans l'administration lavalloise. Que ce soit dans l’opposition, et fait légalement,je ne vois pas de scandale excusez-moi.
  • ALCL
    alain lecompte, conseiller l'orée-des-bois
    temps Il y a 9 ans
    p.s:
    A/s de M Cooke
    M Cooke, j'ai le même malaise avec l'engagement des amis, mais il ne faudrait pas croire que les retours d'ascenseurs 'amis' n'existent pas actuellement depuis la dernière élection, et de façon plurielles,ça serait une grave erreur de votre part, je puis vous l'assurez de façon formelle.;)
  • JC
    Jean Cooke
    temps Il y a 9 ans
    Monsieur Alain Lecompte, j'ai un peu de difficulté à saisir votre raisonnement, vous êtes conseiller municipal et vous êtes d'accord avec le fait que gaspiller l'argent des payeurs de taxes Lavallois c'est correct. Monsieur Gobé, chef de l'opposition officielle est un ancien député libéral avec une très grande expérience politique et je ne pense pas qu'il aie besoin des conseils d'une autre personne pour se charger de faire de la critique. Cette dépense était inutile et inexplicable. Je suis content de ne pas demeurer dans votre district.
  • FB
    Francois Brochu
    temps Il y a 9 ans
    M.Lecompte, vous aimeriez comprendre ? Voici, 6 000 $ en allocation de départ pour un mois de travail c'est trop d'argent. Maintenent voyez-vous ce qui est scandaleux ?
  • ALCL
    alain lecompte, conseiller l'orée-des-bois
    temps Il y a 9 ans
    a/s M Brochu, conseiller attitré, service des communications à la mairie

    Bonjour M Brochu,

    C'est en effet un bon montant mais comme vous le savez, identiquement au chef de cabinet du maire, VOTRE collègue, touche également un salaire faramineux. Divisé en nombre de semaines, cela donne dans la même tranche sinon davantage, de 6,000$.

    M Brochu, en tant qu'adjoint au maire, vous avez la responsabilité de ne pas "crochire" des faits. Nous sommes en services publics, la rigueur intellectuelle est de mise.

    Bonne journée, et n’hésitiez pas à vous identifiez correctement la prochaine fois ;)Cela change la donne pour ceux qui lisent les commentaires. Je suis toujours prêt à de bons débats avec les bonnes informations.
  • JC
    Jean Cooke
    temps Il y a 9 ans
    J'aimerais savoir combien d'heures Madame Josée Lacoursière a effectué en tant que conseillère en relation avec les citoyens pour le bureau de l'opposition officielle du 5 juin 2014 au 5 juillet 2014.
  • DV
    Damien Volant
    temps Il y a 9 ans
    M. Lecompte,
    En tant que payeur de taxe, je suis heureux que vous ne soyez qu'un conseiller et non pas notre maire. Le chef du cabinet du maire doit avoir un travail à produire pour lequel il reçoit un salaire. Le texte nous dit que la dame en question a reçu 6000$ pour son départ, donc pour aucun travail produit.
    La différence est énorme, ne la voyez-vous pas?
  • ALCL
    alain lecompte, conseiller l'orée-des-bois
    temps Il y a 9 ans
    a/s M Damien
    Bonjour M Damien
    Nous sommes bien d'accord vous et moi: Les primes de départ ne devraient pas exister dans toutes les villes et administration, nous disons la même chose. Le chef du cabinet du maire, croyez-le bien, touchera également une forte prime de départ quand ça sera le temps. Il n'y a donc pas de différence entre travailler peu ou longtemps: le résultat est le même car la prime est indiqué dès le départ du contrat. Tenter de croire que AL ou le ML n'ont pas les mêmes processus administratifs est une illusion véhiculée par les tenants de la partisanerie. Ce qui n'est pas mon cas, j'ai combattu la partisanerie imposée dès les début ;)

    Si j'étais maire par contre, il y a belle lurette que j'aurais fait une table ronde avec tous les acteurs pour discuter de cette problématique pan-québecoise et qui touche aussi l'administration lavalloise bien entendue.

    :)
AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS

RECOMMANDÉS POUR VOUS


25 avril 2024

Laval souligne le 10e anniversaire de son bureau d’intégrité et d’éthique

La Ville de Laval souligne le 10e anniversaire de son bureau d’intégrité et d’éthique, étant engagée de façon pérenne dans l’atteinte et le respect des plus hautes exigences en cette matière.  Fort d’une collaboration soutenue avec plusieurs organisations et de réussites notables, le BIELT se positionne comme un chef de file, un leader et un ...

24 avril 2024

Ottawa doit préserver ses talents en technologie, selon Anita Anand

La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, affirme que le Canada doit adopter une approche «nuancée» concernant les réductions d'effectifs dans la fonction publique afin de protéger certains de ses travailleurs en technologie. Mme Anand souligne qu'elle ne veut pas voir le nombre d'experts en cybersécurité ou en approvisionnement diminuer à ...

23 avril 2024

Secteur public: entente entérinée pour les 4000 ouvriers membres du SFPQ

Les ouvriers de la fonction publique québécoise, membres du SFPQ, ont entériné dans une proportion de 63,3 % l'entente de principe qui était intervenue quant au renouvellement de leur convention collective. Ces 4000 ouvriers, qui travaillent au ministère des Transports, dans les pépinières et dans les cuisines de prisons, sont membres du Syndicat ...