Alain Lecompte accusé d'avoir diffamé le maire et le chef de police
Lors du conseil municipal d'hier soir, Sandra Desmeules, la conseillère de Concorde Bois-de-Boulogne, a pris la parole pour accuser le conseiller indépendant de L'Orée-des-Bois, Alain Lecompte, d'avoir diffamé le maire et le chef de police dans un communiqué de presse publié le 5 avril dernier.
Elle lui a demandé de retirer publiquement ses propos.
Ce à quoi M. Lecompte n'a pas répondu.
Mme Desmeules a ensuite été reprise par ses collègues Stéphane Boyer et Ray Khalil qui ont tous deux fait les mêmes reproches au conseiller de L'Orée-des-bois.
Propos
Dans le communiqué de presse en question, publié sur son blogue personnel, M. Lecompte réagit à un article publié dans The Suburban le 11 mars dernier et signé par Tracey Arial dans lequel la journaliste dit connaître une partie de la composition du Bureau d'intégrité et d'éthique de Laval (BIEL).
Elle écrit la phrase suivante : «aucun communiqué de presse ne révèle les noms des membres du BIEL, mais nous avons appris qu'il inclut le directeur général de la Ville Serge Lamontagne, le chef de la police Pierre Brochet, le directeur des ressources humaines Marc-André Vigeant, le directeur au service du contentieux Patrice F. Guay et la directrice générale adjointe-administration Carole Imbeault. »
M. Lecompte écrit dans son communiqué être surpris de découvrir la composition de l'équipe telle qu'énoncée par Mme Arial.
«Le maire avait dit au début qu'une équipe indépendante la constituerait, mais l'on voit que ce n'est pas du tout le cas», dit-il.
Il ajoute que «la composition de ce BIEL rend les dénonciations difficiles puisque la confidentialité envers l'administration n'y est pas du tout.»
Finalement, il conclut en écrivant que «le maire cherche des leviers contre ses opposants et fait du BIEL un instrument politique aux mains du maire.»
En réponse à Mme Desmeules, M. Lecompte a précisé que le nom du chef de police n'apparaissait pas dans son communiqué.
Poursuites
François Brochu, directeur des relations publiques du Cabinet du maire, dit qu'il n'y aura certainement pas de poursuites en diffamation à l'encontre du conseiller.
Il explique que l'intention du comité exécutif était de condamner publiquement ses affirmations.
«Quand on y pense, c'est énorme d'affirmer que le chef de police, le directeur général et le chef du contentieux de la Ville de Laval sont de mèche avec le maire pour nuir à ses opposants politiques», dit-il.
Il ajoute que le conseiller a manqué de jugement et de dignité.
«M. Lecompte doit réaliser qu'il n'est plus un badaud qui peut commenter ce qu'il a envie de commenter en privé avec ses amis, il est désormais un élu qui a le privilège de la parole publique.»
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