La gestion de l’argent récupéré de Gilles Vaillancourt critiquée

Par Salle des nouvelles
24 heures après l’annonce du maire Demers sur l’utilisation des sommes récupérées auprès de Gilles Vaillancourt, le chef du Parti Laval-Équipe Michel Trottier et conseiller municipal de Fabreville, Michel Trottier, remet en question la création du « Fonds Place-du-Souvenir » et l’orientation partisane du comité formé, annoncée en conférence de presse à l’Hôtel de Ville hier par le maire Marc Demers.
Formation du comité sous la loupe
Le fonds Place-du-souvenir, destiné à la jeunesse, sera administré par un comité formé de 5 personnes choisies par l’administration du maire. Chargé de «distribuer l'argent aux bons endroits», le comité consultatif est formé de Roseline Filion, athlète olympique médaillée, Lynda Tousignant, avocate et retraitée de la Ville de Laval, Ève Dalphond, directrice de FEMMESSOR, Luigi Morabito, éditeur des mensuels Famille Laval Magazine et Laval Families Magazine, et Jean-Pierre Tessier, retraité du Service de la culture, des loisirs et du développement social de la Ville.
Parmi ces personnes, le candidat à la mairie, Michel Trottier, dénonce la présence de deux donateurs du parti du maire. Lynda Tousignant, retraitée du service du contentieux de la ville de Laval et candidate du Parti Québécois dans Vimont en 2012, contribue au Mouvement lavallois depuis 4 ans à raison de 200$ par année, tel qu’exposé sur le site web du DGEQ.
Luigi Morabito, éditeur des mensuels Laval en famille Magazine et Laval Families Magazine, dédie exclusivement la section « Faites connaissance avec vos élus municipaux » de ses publications aux conseillers municipaux du Mouvement lavallois. Depuis 2014, Luigi Morabito figure également sur la liste des donateurs du ML.
Pour M. Trottier, la composition de ce comité soulève de nombreuses questions tant au niveau de la connaissance du contexte de la défavorisation à Laval que les allégeances politiques de certains des membres. Le chef du Parti Laval dénonce également l’absence des organismes qui travaillent sur le terrain et soutiennent les actions de nombreux organismes oeuvrant auprès des clientèles défavorisées.
« Les objectifs de ce comité et les individus qui en font partie sont le résultat d’un choix politique. Si l’objectif était de soutenir la jeunesse, je ne m’explique pas la présence d’individus liés au parti du maire, au détriment des acteurs du milieu qui sont réellement impliqués auprès des jeunes. Comment se fait-il que les organismes « Centraide » et le « Regroupement lavallois pour la réussite éducative » soient absents de ce comité alors qu'ils ont des plans d’action pour les problématiques de pauvreté et de la réussite des jeunes? Un travail en silo du maire Demers qui nous laisse tous avec une amère impression que la Ville a refusé de collaborer avec les organismes afin de gérer le fonds de manière concertée. » Commente M. Trottier.
Vase clos
Le candidat à la mairie, Michel Trottier, dénonce la méthodologie qui a conduit le maire de Laval et son comité exécutif à décider la manière dont les 8,5 millions de dollars récupérés seront administrés. Pour M. Trottier, cet argent appartient aux citoyens et ne devrait pas être utilisé à des fins politiques. Il maintient que les sommes récupérées par le travail de l'UPAC et des procureurs du Ministère de la Justice doivent retourner aux payeurs de taxes de Laval.
« Cet argent a été volé systématiquement à tous les payeurs de taxes lavallois, il doit leur être retourné par un mécanisme à déterminer. » A commenté M. Trottier.
Michel Trottier et les conseillers municipaux de son parti politique demanderont des explications au maire sur ces questions lors du prochain conseil municipal, le 4 juillet prochain.
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