Dossier contre Aldo Construction
« Marc demers doit payer pour son manque de jugement », selon De Cotis
Par Salle des nouvelles
Les conseillers municipaux David De Cotis, Isabella Tassoni et Paolo Galati, respectivement des quartiers St-Bruno, Laval-des-Rapides et St-Vincent-de-Paul, soutiennent que le dossier contre Aldo Construction que Marc Demers a envoyé à l’UPAC était « sans fondement ».
Pour rappel, la réclamation initiale de Construction Aldo inc. et Construction Lafleur inc. était notamment basée sur l’impossibilité de réaliser le projet de développement de deux tours de 28 étages d’environ 300 condos, à la suite de l’adoption en 2014 du règlement de contrôle intérimaire qui n’autorisait que l’usage du terrain à l’étude en tant que marina. La Ville avait fait réaliser en 2014 une enquête par un administrateur externe indépendant.
Une entente de principe a mis fin au litige la semaine dernière: la Ville a obtenu la totalité de la propriété du site de la marina Le Commodore. En échange, elle a déboursé un paiement forfaitaire de 7 237 070 $ et cédé les propriétés sises au 1535 et au 1555, boulevard Chomedey. Il s’agit d’un règlement pour une valeur totale de 13 772 257 $ alors que la poursuite réclamait initialement 66,3 M$ sans céder à la Ville la propriété du site de la marina Le Commodore.
Promesse électorale
Dans une autre de ses « improvisations administratives, Marc Demers a fait disparaître près de 20 M$ des taxes des Lavallois », affirme l'opposition.
« Mais il croit que ce n’est pas grave, ce n’est pas son argent », soutenait David De Cotis à la sortie du conseil de Ville. « Il affirmait pourtant avoir un dossier en béton ! En fait, c’était une décision politique et une promesse électorale. D’ailleurs, il devrait engager sa responsabilité personnelle et payer pour cette erreur. »
Après une enquête aux frais des Lavallois en 2014, Marc Demers a transféré le dossier d’Aldo Construction à l’UPAC. Dans la foulée, l’administration Demers a procédé à un changement de zonage, comme il l’avait promis en campagne électorale, ce qui sonnait la fin du projet de l’entreprise. Non seulement il n’y a pas eu d’accusation contre M. Coviello ou son entreprise, mais l’UPAC ne l’a même jamais contacté.
Un dossier « vide »
« S’il avait un dossier en béton, pourquoi Marc Demers a-t-il accepté de verser 14 M$ de l’argent de nos citoyens à cette entreprise ? » soulevait Isabella Tassoni. « Ce règlement arrive juste avant que Marc Demers ait à témoigner. Il n’avait rien à présenter et il le savait. À titre d’ancien policier, il ne pouvait ignorer cette réalité. Sans l’UPAC, il n’aurait jamais pris cette décision ; il a tout misé sur eux. »
En plus de la somme versée à l’entrepreneur, la Ville a dû racheter les terrains où le projet devait prendre forme. À ceci s’ajoutent les frais de la firme d’enquête, des frais d’une firme d’avocat externe et les salaires des avocats de la Ville qui se sont concentrés sur ce dossier.
« Les citoyens de Laval ont payé au moins cinq avocats à temps plein depuis quatre ans dans ce dossier », ajoutait Paolo Galati. « Nous avons payé des avocats pour un dossier vide. Marc Demers gère cette Ville sans considération de l’intérêt de ses citoyens. Si c’était son argent, il serait sûrement plus responsable. C’est une administration qui improvise tout le temps ! »
Les décisions rapides dans ce dossier ont commencé en février 2014, à peine plus de trois mois après l’élection de Marc Demers. C’est le temps que cette administration a mis dans ce dossier avant que le comité exécutif suspende tout plan d’implantation et d’intégration architecturale pour ce projet de construction, « menant directement à son échec. Les dossiers sans fondement deviennent une habitude pour cette administration.»
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