Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Norme VZE

Véhicules électriques: la cible du Québec est trop basse, dit Équiterre

durée 08h00
15 mars 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le gouvernement Legault manque d’ambition dans son virage vert: il n’exigera pas assez de véhicules électriques pour le marché québécois.

C’est la conclusion d’Équiterre, qui critique la nouvelle norme projetée par le ministre de l’Environnement, Benoit Charette. L’organisme écologiste demande notamment qu’on pénalise davantage financièrement les acheteurs de véhicules énergivores.   

Dans un mémoire obtenu par La Presse Canadienne, Équiterre réclame d’interdire la vente des véhicules à essence pour 2030. au lieu de la cible actuelle de 2035, mais exige aussi des constructeurs qu’ils vendent davantage de véhicules électriques au Québec d’ici là.  

La nouvelle norme sur les véhicules zéro émission (VZE) projetée par le gouvernement imposerait que 12,5 % des véhicules neufs vendus en 2025 soient électriques, soit une hausse d’environ 1 % par an, par rapport au 9,5 % de véhicules électriques vendus à l’automne 2021. Le resserrement de la norme ne se fait sentir qu’à partir de 2029. 

De l’avis d’Équiterre, c’est loin d’être assez, considérant que le Québec s’est engagé en vertu des accords internationaux à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 %.

En outre, selon l’organisme, si le Québec n’exige pas davantage de véhicules électriques, les manufacturiers iront les vendre dans d’autres marchés. 

Équiterre propose la mise en place d’un système de redevances autofinancé, «bonus−malus», selon lequel on exigerait une redevance supplémentaire aux acheteurs d’un véhicule énergivore, qui financerait une remise aux acheteurs de véhicules électriques.

Les objectifs du Québec en matière de véhicules à faibles émissions de GES sont tellement peu contraignants actuellement que les grands manufacturiers auraient pu se permettre de ne plus vendre aucun véhicule électrique entre février 2021 et septembre 2022, concluait un rapport dont avait fait état La Presse Canadienne l’an dernier. 

Des reportages ont signalé une augmentation en flèche des ventes de véhicules électriques ces dernières semaines, en raison de la hausse draconienne du prix du litre d’essence. 

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, avait déjà laissé entendre qu’il était irréaliste de bannir la vente de véhicules à essence en 2030 plutôt que 2035. Selon lui, il risque de ne pas y avoir assez de véhicules électriques en 2030 pour répondre à la demande du marché québécois. 

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 18h00

Le gouvernement Legault veut accélérer les projets «d’envergure nationale»

Inspiré par le premier ministre canadien Mark Carney, le gouvernement Legault va déposer mardi un projet de loi pour accélérer les autorisations pour les «projets prioritaires d’envergure nationale». Le premier ministre François Legault a justifié la nécessité d'une telle pièce législative par le contexte d’incertitude économique créée par le ...

Publié à 10h00

La mairie de Laval dépose deux projets proposés par Action Laval

Lors de la séance du conseil municipal de Laval du 18 novembre, le maire Stéphane Boyer a déposé un avis de proposition pour lancer une mobilisation citoyenne entre autres sur le prolongement de la ligne orange du métro et la construction d'un deuxième hôpital.  Depuis 2019, le parti d'opposition, Action Laval, mentionne ces idées dans son ...

Publié hier à 18h00

Drainville veut raccourcir les échéanciers des autorisations de 18 à 9 mois

Le gouvernement Legault veut autoriser plus rapidement les projets des entreprises, mais il ne peut garantir que sa cible de neuf mois sera respectée. Le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, a présenté lundi en conférence de presse un projet de règlement en vue de raccourcir les échéanciers pour l'autorisation des projets industriels, ...