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Malgré les incertitudes commerciales

François Legault affirme lors d'un sommet vouloir renforcer les liens É.-U.-Canada

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6 octobre 2025
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Par La Presse Canadienne

Le premier ministre du Québec, François Legault, a insisté sur la nécessité d'une collaboration étroite entre les États et les provinces, malgré les incertitudes commerciales actuelles entre le Canada et les États-Unis.

«Le principal sujet de discussion est l'incertitude entourant la relation entre le Canada et les États-Unis. Nous devons donc absolument savoir où nous en serons dans un an, dans deux ans, dans quatre ans, dans dix ans», a déclaré M. Legault lors du Sommet des gouverneurs et des premiers ministres des Grands Lacs et du Saint-Laurent, qui se tenait dimanche à Québec.

Cette réunion biennale, qui se tient cette année à Québec, réunit des dirigeants et des représentants de huit États et de l'Ontario. Il s'agit de la première réunion du groupe depuis le retour du président américain Donald Trump à la Maison-Blanche.

M. Legault n'a pas pu éluder la question des droits de douane. Il a soutenu que ces mesures sont ni bénéfique Canada ni pour les États-Unis.

Cette réunion survient alors que le premier ministre Mark Carney se rend à Washington lundi pour rencontrer M. Trump mardi.

M. Legault a évoqué plusieurs décisions stratégiques à prendre sur différents sujets, comme les minéraux critiques, les dépenses de défense, l'économie numérique et l'intelligence artificielle. Le Canada et le Québec devront envisager une diversification pour réduire leur dépendance aux États-Unis, a-t-il déclaré.

«Cela dit, la géographie ne changera pas: le Saint-Laurent et les Grands Lacs continueront d'être interdépendants et, à long terme, au-delà des bouleversements temporaires, la seule voie à suivre est de toujours renforcer nos liens et notre collaboration», a-t-il affirmé.

Lors de son discours d'ouverture, le premier ministre québécois a soulevé plusieurs enjeux et objectifs, notamment le renforcement des partenariats économiques et des thèmes, comme les dépenses de défense, les minéraux critiques, l'essor énergétique, l'aérospatiale, l'aluminium et, bien sûr, les tarifs douaniers omniprésents.

Il a souligné que le Canada souhaite renégocier l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) dès que possible, car il doit être révisé en juillet prochain.

Et pour M. Legault, il est clair que dans ces négociations, aucun compromis ne peut être fait sur la gestion de l'offre dans le secteur laitier, que Donald Trump souhaite voir disparaître.

Cette politique vise à contrôler la production de produits laitiers, d'œufs, de poulet et de dinde afin d'éviter des fluctuations importantes des prix, tout en imposant des restrictions sur les importations de ces produits afin de maintenir la stabilité des prix. Les agriculteurs américains souhaitent depuis longtemps une plus grande part du marché canadien.

L'autre point non négociable pour lui est la protection de la langue française.

«Lorsque nous parlons de ce qui est écrit sur différents produits, il faut que ce soit bilingue», a affirmé M. Legault. «Je sais que M. Trump n'aime pas ça, mais nous en avons besoin.»

Il y a aussi l'avenir de l'économie numérique et de l'intelligence artificielle, qui se traduira par une explosion de la demande en électricité, et tout le monde pourra profiter de l'essor qui s'ensuivra, a selon M. Legault.

La réunion se conclura lundi par une conférence de presse à Québec à laquelle devraient assister M. Legault et le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford.

— Par Sidhartha Banerjee à Montréal

 

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