Des employés se plaignent des services alimentaires

Par Mathieu Courchesne
Près de 200 employés du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Laval ont signé une pétition visant à dénoncer des «coupures» dans les services alimentaires, qui iraient, selon eux, à l’encontre des besoins des patients.
La pétition signée par 178 personnes a été remise au conseil d’administration du CSSS de Laval, la semaine dernière.
«Nous, le personnel soignant, qui donnons des soins directs aux patients, dénonçons les coupures qui ont eu lieu depuis plusieurs semaines au niveau du service alimentaire et demandons que la situation revienne comme elle était auparavant.»
Selon les employés signataires, ces «coupures» iraient à «l’encontre des soins et de l’aide prodiguée aux patients».
Le texte dénonce notamment la «rationalisation» de certaines denrées qui occasionnerait une «surcharge de travail».
On indique également que la quantité de miel, de lait et de fromage disponible serait insuffisante pour les patients en hypoglycémie.
Le libellée de la pétition indique par ailleurs que «des patients à jeun qui peuvent recommencer à manger devraient souvent attendre au prochain repas ou plusieurs heures avant de pouvoir s’alimenter».
Optimisation
Le porte-parole du CSSS de Laval, Mathieu Vachon, confirme qu’il y a eu des changements dans les services alimentaires de la Cité-de-la-Santé depuis le mois de septembre. Il préfère cependant parler «d’optimisation», plutôt que de «coupures».
«Il n’y a pas de patients qui manquent de quoi que ce soit», a-t-il tenu à préciser.
Depuis le 10 septembre, le CSSS de Laval aurait mis en place des mesures visant à revoir les quotas de nourriture sur les différentes unités.
Les changements ne viseraient pas les trois repas et les trois collations auxquels les patients ont droit chaque jour, soutient M. Vachon, mais toucheraient plutôt les rations prévues sur chaque unité pour les besoins entre les repas et les collations.
«On s’est aperçus, par exemple, qu’avec des berlingots de lait en petit format, il y avait beaucoup de gaspillage, affirme Mathieu Vachon. Alors pour remplacer les berlingots, nos équipons maintenant les unités avec des 2 litres de lait. On peut donc utiliser la quantité nécessaire pour chaque patient. Même chose pour les jus ou les compotes de pommes notamment.»
M. Vachon indique par ailleurs que le CSSS a décidé de limiter la variété de produits offerts pour amener davantage des aliments «plus généraux et plus populaires».
Le porte-parole affirme cependant qu’un chef d’unité peut en tout temps demander aux cuisines d’apporter un plateau pour un patient qui en aurait besoin.
«Cette pétition nous a beaucoup surpris, explique-t-il. Mais il est certain que nous allons tenir compte des commentaires et nous ajuster au besoin.»
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